lundi 6 juin 2011

Compétences médicales de base

Je veux parler ici de compétences vraiment faciles à écquérir pour peu qu'on n'ai pas les deux mains dans des moufles. *rire*

Elles peuvent être utiles pour soigner un bobo, patienter en attendant des secours, mais aussi apporter des soins à vos animaux (car les soins sont rarement disponibles pour eux...)

Cet article n'a pas pour but de remplacer un médecin ou d'inciter à le faire!!
Il ne présente que des palliatifs, en cas d'urgence, à n'utiliser qu'en connaissance de cause! Ne jouez pas aux apprentis médecins!

D'abord, il s'agit de savoir porter un diagnostic simple:
  • observer les symptômes visibles mais aussi discrets (couleur de la peau, sueur...);
  • écouter les rythmes du corps (respiration, pouls, mouvements oculaires...);
  • savoir interroger intelligemment la personne (si consciente/cohérente) et/ou son entourage/les témoins.
Ensuite il faut connaître un minimum de maladies/malaises/soucis... Ainsi, il est possible d'identifier le ou les problèmes rencontrés.
On ne traite pas de la même façon une personne en état de choc parce qu'elle vient de se faire une fracture, et une personne frigorifiée (hypothermie)... même si les 2 sont apathiques et avec la peau froide! (la personne avec une fracture peut très bien ne pas parler de sa blessure! c'est du déjà vu)

Il serait trop long de présenter toutes les pathologies et bobologies existantes, alors je vais en développer quelques unes des plus courantes dans les posts suivants:
  • la brûlure ou le vilain coup de soleil (**** ce que ça fait mal!!!);
  • la coupure/dermabrasion;
  • la fracture/luxation;
  • l'occlusion intestinale/les difficultés digestives;
  • la diarrhée/gastroentérite
  • ...

jeudi 26 mai 2011

Les plantes, le premier chaînon de la vie...

Ou plus exactement "les plantes photosynthétiques, le premier chainon de la vie" (car toutes les plantes ne photo-synthétisent pas).

La photosynthèse est une réaction chimique complexe (comme toute chimie! *rire*) qui permet à l'organisme qui la pratique de créer de la matière organique grâce à l'énergie du soleil! En simple, la plante prend des minéraux du sol, des éléments de l'air... et la magie opère dans ses feuilles exposées à la lumière du soleil!

Les plantes (et certaines bactéries) permettent par la photosynthèse de changer le minéral (de la pierre quoi!) en animal... Or les animaux n'assimilent que très difficilement ce qui est minéral. Les plantes permettent de nourrir de nombreux animaux. L'ensemble nourrit l'humanité.


Même si l'élevage est "tentant" pour le survivaliste, à long terme, les plantes sont les plus importantes... Elles sont la base sans laquelle rien ne peut se faire! Ce n'est pas rien.

Imaginez que ces plantes, parfois immenses (comme les arbres) peuvent être issues de graines aussi fines que de la poussière... (chez le coquelicot des champs, 1gr de graines en contient 10000!!!)


Tout ça pour dire "cultivez des plantes". *grand sourire* C'est un acte de création qui répond à beaucoup de mes "philosophies de support", et je l'espère aux vôtres.
  • Je suis survivaliste. Cultiver des plantes, mais aussi les répandre dans la nature, c'est m'assurer que j'aurai, à long terme, de la nourriture. Pour moi, mais aussi pour les gens autour de moi. Plus de nourriture veut dire moins de compétition pour la posséder. Plus de nourriture veut dire assez pour nourrir des animaux... et donc une nourriture variée, riche...
    Tout ça permet d'envisager l'olduvaï (fin du pétrole disponible) avec l'esprit assez serein: si les besoins alimentaires et de logement sont remplis, le reste ne peut être considéré que comme un "accessoire", du luxe.
  • Je suis pour la biodiversité. Je trouve que la Nature est une "mère" merveilleuse sur laquelle beaucoup d'humains crachent, qu'ils violentent... alors qu'elle est juste elle-même. Elle nourrit tous ceux qui la respectent, elle et les systèmes qu'elle crée. J'aime l'imiter et je profite ainsi de sa générosité. En plantant des espèces dites "anciennes" (juste non-OGM et n'ayant pas besoin d'intrants puants), je reconstruis de tels systèmes. Je m'assure que mon système ne va pas contre la Nature, mais avec elle. Ainsi j'ai moins de travail pour produire ces bonnes choses qui me nourriront.
  • J'aime la bonne nourriture. En plus de simplement permettre de "survivre", la nourriture est ce qui nous construit, physiquement, mais aussi moralement. Manger une bonne nourriture, savoureuse, variée, permet de ne pas avoir de carences alimentaire. Cette nourriture est aussi un réconfort moral à ne pas négliger. Nous vivons dans une époque où les gens engouffrent des "choses" insipides (que je n'ose pas appeler "aliments").
    Déguster du radis, croquant, sorti de terre, sur une tartine de vrai pain dont les chaumes ont ondoyé au soleil, avec une couche de beurre venant de vaches que vous avez vu paître, heureuses et détendues... ça n'a pas le même goût qu'un radis n'ayant jamais vu que des radis sur des hectares, dans un sol désert traité aux chimiques, avec du beurre plein de colorants pour pallier au jour que les vaches n'ont jamais vu... et un pain sec et sans goût, venant d'un petit monstre de blé de 60cm de haut nourri aux engrais phosphatés... et "pétri" par des mains de métal automatiques...
  • Le goût est important; les éléments nutritifs le sont aussi (et peut-être plus encore!); mais les actes qui ont permis de produire la nourriture le sont aussi. En cultivant, je remplis ces trois points de façon très satisfaisante.
Aujourd'hui, l'échange des semences "traditionnelles" est interdit. Seules sont autorisées les semences "du catalogue". Ce catalogue est un ramassis de variétés "contrôlées" par le lobby des semenciers.
Être un "pirate vert" et cultiver ces plantes, que l'État veut faire s'éteindre, est un des meilleurs actes de désobéissance civique qui puisse être fait! Pas de destruction, que de la production d'aliments sains (pas besoins d'intrants avec ces plantes!)... et c'est interdit car ça en rapporte pas d'argent!

De la même façon, dire "le purin d'ortie, c'est bien" est interdit. Car il n'est pas permis de faire l'apologie de préparations phytosanitaires non vérifiées par les industriels. Et vous pouvez vous douter qu'ils ne risquent pas de tester leur innocuité pour les autoriser!! Va ferait perdre de l'argent en limitant l'emploi des pesticides, fortifiants, et autres préparations douteuses qui elles, sont tout à fait légales. Irritantes, toxiques, cancérigènes, mais elles, elles ont été "testées" par un laboratoire (dépendant de l'industriel), qui a dit "tout va bien, vendez!".


Pour plus d'info:

jeudi 12 mai 2011

Culture sous mulch

En ces temps de semis et d'arrosage, j'ai envie de parler de la culture sous mulch, aussi appelée "mulching", et en français "culture sous paillis" ou "culture sous paillage".
En fait, il suffit de recouvrir la terre cultivée d'une fine couche de déchets végétaux broyés (3-4 cm, pas plus sinon les jeunes plants ont du mal à percer). On peut aussi mulcher avec de la laine de mouton brute, du papier, des cartons... Dans ce cas, on ne plante pas de graine, mais des jeunes plans qu'on place dans un trou dédié à travers le mulch (qui serait trop dur à traverser sans aide) Sinon il faut faire un petit espace dans le mulch (tenu par un cylindre issu d'une bouteille en plastique coupée, par exemple). Ainsi la graine peut voir le soleil, pousser, jusqu'à ce qu'elle soit assez grande pour qu'on resserre le mulch autour de son pied.



A la maison, j'ai des lits cultivés (1m de large, 30-50 cm de haut au sommet). Cette forme permet de réchauffer et d'égoutter la terre plus rapidement. Mais elle expose aussi la terre à se dessécher. D'ailleurs, toute terre se dessèche lorsqu'elle est nue.
La Nature ne laisse jamais la terre nue bien longtemps. Les éboulis, coulées de terre, fouilles de cochons (...) sont rapidement conquis par des plantes colonisatrices... puis peu à peu un écosystème prend place.
J'ai donc paillé mes lits cultivés avec du vieux foin et de la paille de litière animale (compostée).
En 4 semaines sans une goutte de pluie, avec 2 arrosages (avec des seaux, donc pas d’inondation, le 2ème et le 3ème week-end sans eau), je n'ai eu aucune perte. Les pommes de terre, un moment en veille, se sont mises à grandir dès la dernière pluie. J'ai l'impression qu'elles ont pris 10cm en une journée... la prochaine fois, je les mesurerai pour en croire mes propres yeux! Ensuite, elles ont attendu patiemment. Aucune brunissure des feuilles, elles semblent ravies.
En effet, sous le mulch, la terre est humide, souple. A midi, si on creuse avec la main, on en tire des lombrics, qu'on dérange pendant leur repas!

Lorsque les courges, courgettes, melons, pastèques et courges arriveront, le paillis leur donnera un support propre et confortable pour se développer...


Le mulch n'a malgré tout pas que des avantages (ce serait trop beau)

Si l'endroit qu'on cultive n'a pas un écosystème stable et "normal", les limaces deviennent vite envahissantes. Elles mangent et détruisent les jeunes plantes. C'est une vraie catastrophe. La lutte est longue et décourageante: gamelles de bière pleines de cadavres de limaces, pièges à vider tous les matins... J'ai l'immense bonheur de ne pas rencontrer de limaces: j'ai par contre une foule d'orvets de toutes les couleurs qui logent dans mon mulch! Je prends grand soin de ne jamais déplacer cette couche brutalement (fourche pointue...), mais toujours avec les mains ou un outil rond. Les orvets, mes petits gnomes du potager, se précipitent dans le lit voisin pour s'abriter des oiseaux. je peux alors travailler. Je replace ensuite le mulch, qui est rapidement recolonisé...
Le 2ème inconvénient est provoqué par la lutte contre le premier (ben oui): pour ne pas blesser les orvets et autres animaux, il faut manipuler le mulch délicatement. Avant chaque opération, on écarte le mulch sur le côté. On travaille, puis on replace soigneusement. Ca prend quelques minutes, mais c'est plus que dans un jardin "classique", je le conçoit.


Moi, en voyant tous les avantages du mulch, comparés aux maigres inconvénients, je ne changerais pour rien au monde!!! Le mulch abrite mes "gardiens de salades", il protège la terre du dessèchement...
Petit plus: il donne au jardin un air super soigné et propre (ça ne sert à rien mais c'est bien agréable quand on y travaille!)

jeudi 5 mai 2011

Survivaliste... forcément végétarien??

Dans une optique de survie, on pense aux aliments les plus facilement produits, en grande quantité, de façon sûre... et qui suffisent pour maintenir en vie. Dans ce cas, le végétarianisme semble adapté.
Pour ma part, je ne suis pas végétarienne (et encore moins végétalienne). J'assume avec un haussement d'épaules la "culpabilité" de manger d'autres créatures (viande, poisson).
D'un autre côté, quand on mange un fromage, on mange des petites bactéries qui n'ont rien demandé...
Et même en mangeant une graine, on ne peut éviter de manger les micro-organismes qui sont dessus; et d'ailleurs, la graine, elle est une forme de vie! Veut-elle être mangée?...
Passons mon raisonnement (par l'absurde!) sur le régime alimentaire...


Je voudrais tout simplement que les gens qui ne supporteraient pas de tuer un animal ne mangent pas la viande de pauvres bêtes industrielles.
Souvent séparés de leur mère dès que possible (poussins sans maman, mammifères nourris au bibi sous un seau...) ils n'ont jamais pu faire autre chose que de se marcher les uns sur les autres dans des conditions horribles... Leur reproduction? Forcée par la luminosité et des "compléments" douteux dans l'alimentation... Leur mort? Plus horrible encore! Serrés comme des sardines dans les camions, une partie meurt de soif et de faiblesse, piétinée... La mort "légale" est presque pire: les gens qui mettent à mort sont des employés, peu leur importe la VIE à laquelle ils doivent mettre fin. Ils blessent, sans pitié, avant que la mort ne vienne, entourée de terreur, de cris et de sang...
Si vous ne supportez pas l'idée de tuer un lapin, ne mangez pas de viande!! Mais ne m'empêchez pas (moi qui suis sans coeur!) de mettre fin à la vie d'un animal. Moi, je ne l'aurai pas fait souffrir toute sa vie. Je fais même en sorte qu'il en profite! Et je prendrai soin de rendre sa mort aussi inattendue et indolore que possible. Ainsi, pas de peur, pas de blessures et de souffrances... Et moi j'ai ma viande. *sourire*

La consommation de viande a plusieurs qualités:

  1. La viande apporte des protéines facilement digestibles et disponibles pour l'organisme. Consommée en quantité raisonnable, elle est un atout pour la construction et la réparation de notre corps. (Comme tout, trop de viande provoque des maladies, comme la goutte...)
  2. Les animaux sont un "stockage frais" de nourriture. En hiver, lorsqu'il ne reste que quelques feuilles (épinard...) et des féculents, une viande rôtie est un vrai aliment "frais" qui met du baume au coeur.
  3. Tout simplement, une bonne viande est un plaisir qui se déguste. Ça remonte le moral! C'est un argument important dans une optique de survie à long-terme.
De plus, un humain est un animal (si si) omnivore et ô combien opportuniste. Ce qui nourrit l'humain, c'est... tout ce qui passe! Autant y prendre du plaisir en mettant en scène chaque aliment!

Aujourd'hui, j'aimerais écrire quelques mots sur l'élevage domestique d'un pont de vue "survivaliste". Il s'agit donc d'un élevage aussi autarcique que possible (où on produit la nourriture sur le terrain).
Comme je suis une "idéaliste" qui n'aime pas martyriser les animaux -même ceux que je vais manger!-, je cherche à leur offrir des conditions de vie agréables, qui collent au mieux à leurs besoins.



Ainsi, mes animaux ne vivent pas cloîtrés dans des petits logements individuels, sur une grille, avec comme unique occupation une gamelle, et la rencontre occasionnelle avec un membre du sexe opposé (mais uniquement pour la reproduction!)

Mes animaux vivent aussi libres que possibles.
Les poules sont libres, ou dans des parcs extérieurs (poules avec poussins... j'ai des oiseaux de proie chez moi....) Lorsque c'est la période des semis, et qu'elles me saccagent tout... *soupire*, elles vont en tracteur à poule! (Une grande cage posée sur le sol là où je veux qu'elles grattent)
Les lapins et les cochons d'inde vivent en groupes de reproducteurs. Les jeunes, une fois séparés (pour éviter une reproduction "sauvage", sont par groupe de sexes. Ainsi, ils peuvent avoir les interactions normales dont ils ont besoin avec d'autres individus: on obtient des animaux actifs, attentifs, et pas du tout peureux! (contrairement aux lapins de clapier qui bondissent au moindre bruit) D'ailleurs je me refuse à élever des lapins/cobayes dans des cages en grillage: ils ne peuvent rien ronger, la cage est vide... en plus d'être seul, ils n'ont aucune jouet ou nourriture longue à manger... Chez moi, c'est "clapier amélioré", c'est à dire grand clapier ouvert sur un parc. L'intérieur est un abri apprécié lorsqu'il fait trop chaud, trop froid ou trop humide.
Les canards et les oies font littéralement leur vie. Ils sont libres, et rentrent s'abriter quand ils le veulent, et pour dormir. Ils ne font aucun dégâts aux cultures, à part peut-être aux salades, mais celles-ci sont dans le potager...
La chèvre (bientôt "les") est à la chaîne. Oui oui! La journée, elle est attachée à un long câble pour molosses, qui lui permet de brouter tout ce qui est à sa portée. Elle entretien ainsi les bordures des haies, les bosquets de ronces, et tond les vieilles chaumes d'herbe.
Les cochons ont des chambres faiblement illuminées et bien tempérées. Ils ont en permanence accès à leur "cour" enherbée. Dès qu'il y a des récoltes de faîtes, ils sont mis sur le bout de champ (avec la Super Clôture Electrique Anti-Fuites) pour labourer. Ils mangent les dernier tubercules, les insectes, larves et autres... Ils me fument le bout de terrain en même temps. Ils peuvent se dérouler dans la gadoue autant qu'ils en ont envie.
Les pigeons -qui vont bientôt arriver- seront logés dans une grande volière (pour les animaux de reproduction) ou des petites volières par 6 ou 12 (pour les jeunes non accouplés). Ils y auront des nids abrités et tempérés, et une promenade extérieure pour profiter de l'air de la campagne.

Les animaux mangent aussi naturel que possible. Cette année, nous achetons leur nourriture (céréales principalement): les cultures n'ont pas encore grandi! Dès cet hiver et surtout l'année prochaine, les animaux profiteront des délicieuses nourritures qui poussent sur le terrain...

Tout ça pour dire que si l'élevage est le premier "poste" auquel on pense... souvent cette autonomie n'est qu'une illusion: devoir acheter la nourriture pour élever ses lapins, ce n'est pas faire un élevage autarcique! S'il n'y a plus de nourriture, il faudra abattre!... Bof bof...
Tout en pensant à l'élevage, il faut construire une agriculture durable, efficace et intégrée. Cultiver des patates par tonnes si vous n'avez que des oiseaux est ridicule! Par contre si vous avez des cochons, c'est logique...
Nous construisons ainsi notre "écosystème domestique" en fonction de nos goûts et du terrain.

vendredi 29 avril 2011

Le millet (plusieurs taxons)

Je vais parler ici de la culture du millet commun (aussi appelé "millet blanc" ou "millet à grappes" Panicum miliaceum) et de celle du millet des oiseaux (aussi nommé "petit mil" ou "milade": Setaria italica)

J'ai du millet "queue de renard", beaucoup plus productif que le millet en grappes... je suppose qu'il fait partie de la même famille. Très honnêtement, je ne m'embête pas pour les graines: j'ai deux diamants mandarins, et mes graines viennent tout simplement de leur sac de nourriture!

Ce millet est aussi décoratif que délicieux pour les oiseaux.
Je l'ai découvert dernièrement, c'est une graine idéale pour introduire la bonne nourriture "graines" aux poussins. Aidés par leur maman qui leur montre comment faire, ils dévorent ces petites graines faciles à gober. Poussés par la gourmandise, ils se jettent ensuite sur les autres grains (plus gros)

J'ai donc décidé de cultiver du millet pour remplir les besoins de mes petits protégés.

Mais si j'en cultive, je me dis que je pourrais bien en profiter, moi aussi. Je vais donc me faire le plaisir, à la récolte, de goûter quelques recettes au millet: couscous, bouillie fermentée, pains plats... J'en ai déjà faim rien que d'en parler!

La suite (en images!) dès que je suis dans le potager!!... Une aventure à suivre...

Plus d'informations:

vendredi 22 avril 2011

L'élevage familial du lapin

(Très inspirée par les lapins, ces temps-ci... *rire*) Comme le titre l'indique, j'aimerais ce matin aborder le sujet de l'élavage familial des lapins... (à l'opposé de l'élevage industriel).




D'abord, la nourriture pour les lapins (domestiques, puisqu'on ne va pas aller nourrir les sauvages)



Si vous écoutez les "pro" (=industriels), un lapin, c'est fait pour manger des granules séchées tout droit sorties d'usines... Ce serait le "seul aliment" tolérable par un animal si fragile (et bla et bla et bla...)

N'importe quoi!!
...Désolée, mais je n'ai pas pu m'empêcher de dire ce que je pense: quel animal au monde est fait pour manger ces espèces de trucs infâmes?! "Équilibré"? Forcément, vu la tonne de compléments chimiques (et pas forcément assimilables) mis dedans... Si vous achetez de tels aliments, vous allez vous ruiner pour -en plus- ne pas donner une vraie bonne alimentation à vos animaux.



Un lapin mange de façon normale de l'herbe, fraîche ou séchée (du foin quoi). Une croyance veut que l'herbe mouillée donne la diarrhée aux lapins... ce n'est pas le fait que l'herbe soit mouillée qui les rend malade, mais une fermentation non contrôlée. Donc si l'herbe est mouillée, pas de soucis pour en donner, mais donnez uniquement ce qu'ils peuvent manger en un temps assez court. Complémentez avec du foin.
Pour faire du foin, pas besoin d'une batteuse et de choses compliquées. Si vous avez accès à de l'herbe, prenez une paire de cisailles ou une faucille (des gants et un bâton, attention aux doigts avec les outils tranchants); choisissez une belle herbe/graminée, soit très jeune et succulente (vous en aurez peu, mais très riche), soit plus grande, souple, de préférence en grain (plus riche en fibre). Vous pouvez ainsi faire du foin "à la carte", pour donner plus de richesse à la ration des jeunes en croissance, et moins aux adultes en entretien...
Ne prenez pas un gazon plein de pesticides! Ça parait évident, mais des traces peuvent rester pendant 2 ans... Préférez un pré ou un bout de votre potager (si vous en avez un). Les bordures de route accumulent les toxiques, leur herbe est donc à proscrire, à moins d'être dans un coin paumé où presque personne ne circule...
L'herbe et le foin liment les dents et donnent du volume à la nourriture, ce qui équilibre le système digestif du lapin. Si vous avez des lapins et qu'ils n'ont jamais mangé que de l'industriel ou du sec, faîtes attention lors de la transition: allez-y doucement, même si l'animal en redemande... Il pourrait faire des diarrhées car, même s'il sent que l'herbe humide lui fait du bien, son tube digestif ne s'habitue pas instantanément. Un lapereau qui a commencé à manger de l'herbe avec sa maman n'aura évidemment pas ce problème.

Pour compléter ce régime un peu pauvre en goût (le lapin y est plus sensible que nous!), prenez des laiterons, du panais sauvage, etc etc... Le laiteron pousse souvent en groupes plus ou moins compact; si vous coupez (sans arracher la racine), vous aurez plusieurs récoltes en une année, et les plantes reviendront l'année suivante. Ne coupez pas toujours au même endroit, afin de permettre aux plantes de refaire leurs réserves...
Des légumes et des fruits finissent de donner vitamines et minéraux: classiques feuilles de chou, disponibles tout l'hiver (attention, pas trop d'un coup à un lapin pas habitué, sinon diarrhée), betteraves fourragères, carottes, pommes... et toutes vos épluchures de ces mêmes plantes. Attention, le persil peut couper le lait des mères; à n'utiliser que pour les trop bonnes laitières qui ont encore les tétines pleines alors que les petits s'en désintéressent... Par contre il est très apprécié des lapins pour ses vertus rafraîchissantes et digestives.

Le "complément final" se compose de pain sec (classique), de céréales telles que de l'avoine, de l'orge... Les besoins sont très faibles (de l'ordre de 50-100gr par animal et par jour pour les grandes races), donc faîtes attention à ne pas surdoser. Il vaut mieux que le lapin se gave d'herbe, plutôt que de pain! Sinon vous en ferez un gros machin au fanon qui traîne par terre, et qui risque la crise cardiaque... pour les femelles, la fertilité s'en ressent (risque non négligeable d'avortement ou de morts-nés...)

Des études scientifiques ont prouvé que les animaux ne sont pas des idiots: si vous leur mettez à disposition des compléments minéraux, ils ne consommeront que ce dont ils ont réellement besoin. (S'ils se gavent de pain, c'est par gourmandise et par ennui, pour ronger quelque chose... comme nous grignotons sans faim devant la télé...) Mettre à disposition de chaque animal un bloc lui permet de consommer ce dont il a besoin. Une amie met même du souffre en poudre, mélangé à d'autres ingrédients, en libre-service dans le fond d'une augette. L'animal lèche ce dont il a besoin, pour tuer ses vers intestinaux, entre autre, mais aussi pour entretenir le pelage... Un éleveur de lapins (bio) donne lui du sel de Guérande mêlé à de la poudre d'algues: les lapins prennent ce dont ils ont besoin.
La base de la pierre minérale (vendue dans le commerce), c'est de la chaux... Vous pouvez très bien "couler" de telles pierres chez vous (utilisez des bols en plastique comme moules). Vous pouvez y ajouter des compléments chimiques, mais sachez qu'au bout de quelques mois à... quelques jours, la majorité ne sera plus réellement efficace car ils sont volatils. Préférez utiliser des ingrédients naturellement riches en minéraux divers. Par exemple vous pouvez faire une pierre dans laquelle vous coulez des coquilles d'huîtres et/ou de moules broyées, de l'algue séchée et broyée (ou en petits morceaux)... Vous pouvez ramasser tout ça en allant à la plage. Sinon vous pouvez faire une pierre dans laquelle vous coulez de la prêle séchée et hachée, du foin d'ortie pulvérisé...
C'est selon vos moyens (près de la mer...) et votre inspiration!
Sachez que plus vous donnez de choix aux animaux, plus ils seront en forme, car ils équilibreront d'eux-même leurs minéraux.



J'ai failli oublier un point d'une évidence telle... qu'on l'ignore souvent: l'eau.
Un lapin boit. Si si. Il boit peu en général, car son alimentation de plantes fournit une grande majorité de l'eau dont il a besoin. En cas de chaleur, ou d'allaitement, un lapin peut boire jusqu'à un litre d'eau par jour!!!
Laissez donc toujours de l'eau à disposition, de préférence dans un bibi ou dans une gamelle en métal (laissez tomber le plastique, les lapins sont des lagomorphes, cousins des rongeurs, et ça se voit...) Oubliez les auges, bols, et autres: il y a toujours des cochonneries dedans, et même en le changeant 2 fois par jour, l'eau est sale; le lapin risque d'attraper des maladies en buvant ce bouillon.




La nourriture n'est rien sans l'hygiène de vie qui va avec.
Brièvement, l'animal doit être dans un endroit propre, quel qu'il soit; il ne doit jamais patauger dans son urine et ses excréments. La litière doit être soit fine et renouvelée souvent, soit épaissie à chaque visite pour laisser le lapin hors du contact humide de la litière sale; cette litière "profonde" doit être changée en totalité (quand même) tous les mois environ; cette technique très pratique est difficilement applicable dans un clapier, car l'épaisseur de litière augmente vite... le lapin se trouve "plaqué" contre le plafond, sans pouvoir se lever pour s'étirer... Bof...
La vie en clapier, si elle permet d'élever des animaux avec "presque rien", n'est pas idéale pour le développement physique (et psychologique) des animaux. L'idéal est d'avoir un parc pour chaque groupe de reproduction. Evidemment, cette méthode demande beaucoup de place.

Pour ma part, je suis en train de construire mes "clapiers de rêve"... 

En attendant, mâles et femelles sont dans une grande pièce de dépendance, ouverte sur l'extérieur, avec une bonne litière. Des cachettes permettent aux 2 jeunes mâles de cohabiter sans heurts.

J'élèverai de la façon suivante:
  • Les "groupes de reproduction" seront ensemble, avec un parc extérieur (avec des jouets et cachettes) et un parc intérieur (qui abritera les nichoirs)
  • Les jeunes à l'engraissement seront installés dans des clapiers réunis, par groupe de sexe (les filles d'un côté, les garçons de l'autre).
  • Les futurs reproducteurs, par contre, rejoindront la "vie active" d'un groupe qui a accès à l'extérieur.
  • Je m'arrangerai pour toujours laisser un maximum de place (même en clapier) aux animaux. Des nichoirs, cachettes, des jeux, des branches et pierre minérales à ronger... Un lapin est plutôt casanier, et la claustration ne lui est pas désagréable si l'endroit répond à tous ses besoins. C'est ce que je m'efforcerai de faire dans mes clapiers auto-construits.

En parlant des clapiers: abandonnez ces clapiers en béton, posés dehors... Ils sont froids, humides, retiennent la condensation. Si vous vivez dans un endroit un peu humide, il vous faudrait mettre une tonne de litière pour que l'animal soit "à peu près bien". (Si vraiment vous n'avez que ça, mettez ces clapiers dans un bâtiment ouvert, comme une grange, bien exposés mais pas au soleil du midi... l'est est le mieux, l'ouest pas mal... là, vos lapins profiteront du climat "tempéré" du bâtiment, ça limitera l'humidité dans leurs maisons...)

Pour ma construction, je vais tenter le bois (en ossature, peint à la chaux avec des extraits de piment pour décourager le rongeage...), et le béton cellulaire si je peux me le permettre; sinon, j'utiliserai du béton de chaux-paille comme ragréage pour faire des sols étanches et ne craignant pas l'urine (avec un petit coup d'enduit en chaux hydraulique histoire d'être bien sûre). Je ne ferai pas de caillebotis car je rêve d'avoir des lapins rex... or ces animaux-là, à cause de leurs gênes qui leurs donnent ce poil si doux, on souvent la peau plus fine et plus fragile; marcher sur du grillage leur blesse rapidement le dessous des pattes; je préfère donc nettoyez plus souvent! (Ça me fera plus de fumier... *rire*)
Les portes seront classiques, en grillage afin de donner un maximum d'air et de lumière, sur une ossature bois. Dessus, je rajouterai racks à verdure, trémies pour complément, et bibi... un vrai self-service facile à remplir de l'extérieur. Ca sera utile car le mur où je vais appuyer les clapiers est grand... il pourra soutenir plus d'une trentaine de chambres!
Je n'ai même pas encore défini toutes les mesures de mes clapiers... Je posterai une fois que tous les plans seront OK...






En attendant, voici les schémas et idées concernant mon "immeuble à lapins"!
L'angle nord du hangar est occupé par un poulailler à "2 étages" qui permet de loger oies, canards (au sol) mais aussi poules (perchées au dessus de crottoirs, pour éviter de doucher les animaux en dessous!

Le mur est est couvert par une rangée de clapiers (j'ai mis 6 pour l'exemple).
Chaque clapier fait 75cm de profondeur, autant de haut, et 1m de largeur (environ: je verrai les côtes exactes en mesurant). Tous les clapiers voisins communiquent les uns avec les autres; sur les côtés, des petites portières "classiques" permettent quand on les ouvre de mettre plusieurs cases horizontales ensemble, par exemple pour un groupe de jeunes; en hauteur, des tuyaux transpercent le sol et sont équipés de bouchons; ouverts, ils permettent aux animaux de monter et de descendre, comme dans un terrier!
Tous les clapiers seront équipés de "hublots", des tranches de bouteilles scellées dans le mur afin d'apporter un maximum de luminosité dans chaque case.

Les clapiers du bas sont équipés chacun d'un tuyau qui traverse le mur, légèrement incliné vers l'extérieur. Ces tuyaux peuvent être fermés par des bouchons afin d'interdire la sortie. Chaque clapier (pas le pondoir!) permet donc de sortir dans un parc clôturé.
Etant donné le besoin d'espace des mères pour nicher, l'installation n'est pas prévue pour accepter autant de groupes de reproduction que de parcs, mais seulement moitié moins. Ainsi, une rotation est effectuée entre les parcs, laissant le temps aux parasites de mourir, et aux plantes de repousser.
Dans l'exemple, 6 clapiers de large (donc 6 parcs) permettent d'abriter confortablement 3 mâles reproducteurs, leurs petites femmes, et leurs bébés. Seule une grossesse "à risque" pourrait justifier de retirer une mère de son groupe de reproduction; dans ce cas, elle aurait une case, isolée, rien que pour elle et ses bébés. Mais normalement, les lapins sont des animaux sociables qui ne s'isolent qu'au moment d'allaiter, dans le nid. La vie sociale est au contraire importante pour faire des lapins moins peureux, moins hypersensibles, et donc qui profitent mieux de la nourriture.

Certains "clapiers" deviennent en fait des pondoirs/convoirs. C'est pratique de voir le nombre d'oeufs présent dans le nid d'un coup d'oeil, ou de pouvoir enfermer une poule qui couve sans la déplacer... Mes "clapiers-pondoirs" permettront aux volailles de pondre et de couver confortablement, tout en me laissant un plein accès et la possibilité de contrôler leurs allées et venues.

Les quelques clapiers présents sur l'autre mur (nord-ouest) serviront principalement pour l'engraissage, car ils n'ont pas d'accès à l'extérieur, et seront un poil moins clairs que ceux exposés à l'est... ils n'auront pas de hublots: exposés aux intempéries, ils feraient perdre trop de chaleur.

Bon, tout ça, c'est de la théorie, il va falloir maintenant appliquer!!! :-D

Mes ptits ratons mignons...


Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, je "gagate": mes ratons sont super mignon.

Et oui! En plus de la basse-cour, de la chèvre, des chat, chien et furets, et du cheval (oui, tout ça), on a des rats.



On les élève principalement pour la compagnie, mais aussi pour l'alimentation animale...
La compagnie, tout le monde sait ce que c'est... C'est "politiquement correct", propre, mignon, bref, bien comme il faut.
L'alimentation animale... et bien, c'est qu'ils servent de proie. Comme pour les serpents, sauf que j'ai des furets.

Je, sais, vous allez me dire "c'est cruel, inhumain, monstrueux." Je dirais que c'est la Nature, comme nous qui mangeons des volailles, des lapins, et bien d'autres...
Mes ratons sont aussi heureux qu'ils puissent l'être. Ils sont mieux traités que bien des rat "de compagnie". Ils sont en groupe, je respecte leur mode de vie et leurs rythmes... Ils sont bien nourris, traités contre les parasites... Ils jouent entre eux et avec les humains. La vie est belle!
Malheureusement, tous les rats ne sont pas des reproducteurs-nés. Qu'ils soient faibles, que personne ne veuille d'eux... D'habitude, ils finissent malheureux dans un refuge, si ce n'est affamés ou assoiffés au fond d'une petite cage, dans un garage quelconque.
Je fais comme pour mes lapins: les non-reproducteurs ne se voient pas donner l'occasion d'être malheureux.



Mes rats sont évidemment soignés, manipulés, câlinés et bisouillés tous les jours.
Ils sont adoptables pour un prix variant entre 7 et 25€ pièce (pour les plus rares).
Je ne vend pas de rat seul si vous n'en avez pas déjà un: pendant vos longues absences, il aurait le temps de déprimer. Je connais des rats qui sont devenus obèses à force de grignoter en attendant leur maître...


Le blog et le forum de ma raterie permettent de voir les ratons, les installations, de poser des questions, et pourquoi pas de réserver un ptit bout!

jeudi 21 avril 2011

28 days later (28 jours plus tard)


Hop, un ptit film que j'aime tellement que je le mets régulièrement en bruit de fond (quand je fais mon ménage par exemple...). Je l'ai mis hier soir, ce qui me donne envie d'en toucher 2-3 mots aujourd'hui.

28 days later
(28 jours plus tard)

Je ne vais pas spoiler toute l'histoire (si vous le voulez, allez sur l'article wiki qui le fait très bien), mais juste sortir quelques idées qui m'ont parues géniales.


THE END IS EXTREMELY FUCKING NICH

  • Au début du film, Jim (le héros) débarque totalement... Il est complètement ignorant du drame (épidémique) qui s'est joué pendant son inconscience. Il met du temps à réaliser, et surtout à accepter (comme une vraie personne le ferait) 









  • Les survivants sont des gens normaux, que ce soit physiquement ou mentalement... Ils ne sont pas Musclor, ni WonderWoman. Ils ne sont pas riches, ni particulièrement favorisés, et surtout pas préparés. Bref ils sont M et Mme ToutLeMonde...
  • Mais la situation révèle les personnes. Sans entrer dans les gros spoilers (qui vous gâcheraient le plaisir si vous n'avez pas encore vu cette merveille), les épreuves révèlent les défauts mais surtout les qualités des personnages... Comme dans la vie réelle, les épreuves permettent de découvrir le vrai caractère des gens. Il y a des râleurs qui arrivent à rire dans l'adversité... et au contraire, des gens "bien comme il faut" qui sont de vraies larves humaines, ou pire, des saloperies, quand le temps tourne à l'orage.

Il fait peur le héros...


D'un point de vue "technique survivaliste", ce film m'a appris qu'il ne fallait jamais baisser sa garde tant qu'on n'est pas sûr et certain de ne rien risquer (vous comprendrez en voyant la dernière scène avec le père d'Anna...)
Malgré tout il faut savoir se détendre si on ne veut pas péter les plombs. C'est pour ça qu'être plusieurs, malgré la méfiance et l'envie de "se débrouiller tout seul" pour ne pas risquer la trahison... être un groupe permet de se soutenir mutuellement.


Qu'est-ce que vous faîtes encore là?
Allez me regarder ce film!!


PS: la suite, 28 weeks later (28 semaines plus tard) est pour moi un navet qui reprend le thème du "1"... Ca fait "américain dans le mauvais sens du terme" (désolé pour eux), l'histoire est fine comme du papier à cigarettes... plein de zombies qui braillent en limaçant de façon menaçante vers votre groupe (où évidemment il y a des blessé), des gros calibres, du matériel... On est très loin de la tension qui m'a pris les tripes avec le 1. A voir pour comprendre ce qu'ils ont massacré. LOL
D'ailleurs un "3" devrait sortir... vous avez mis dans le mille: 28 months later (28 mois plus tard). Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai hâte! *sourire ironique*