Notre permaculture

Nos presque-2Ha de terrain reprennent tout doucement vie après de longues années d'abandon et de négligence.

Plantes et animaux cohabitent dans un système que nous tentons de caler au mieux. Pas de déchets, c'est notre philosophie. Tout ce qui est un "déchet" doit être réutilisé à proximité.
Ainsi le fumier est composté (activé par du fumier de lapin et des purins de plantes), puis il est utilisé pour les cultures...

Les animaux sont pour l'instant nourris sur le terrain, mais complémentés (car nous multiplions non semences cette année pour avoir assez pour l'année prochaine!). Nous achetons donc à l'extérieur.
Dès l'année prochaine, nous espérons que le cycle sera bouclé: la terre produira de la nourriture, qui ira aux animaux, et qui retournera à la terre sous la forme d'un bon fumier bien riche!


Les plantes reprennent progressivement un air "civilisé".

La pâture, déjà très agréable car arborée avec des noyers et un cerisier, va encore s'améliorer! D'autres cerisiers, noyers, des noisetiers et des pruneliers vont venir l'enrichir.
Les animaux aiment se protéger des rayons ardent du soleil d'été sous la ramure des arbres.
Les cerises qui tombent avant d'être mûres sont picorées par les volailles.
Les noisetiers donnent des feuilles très appréciées du bétail (tellement qu'il faut les protéger pendant leur jeunesse!), et chassent les mouches! (Et je ne parle même pas des noisettes qu'affectionnent les gourmands dans mon genre...)
Les prunelles sont de vraies "bombes" de vitamines pendant l'hiver, que les herbivores prennent pour se complémenter. J'avoue beaucoup les apprécier aussi, en chutney, gelée, compote... Les feuilles sont aussi appréciées du bétail. Cet arbre "mauvaise herbe" est en fait un excellent compagnon des pâtures.
Le noyer ne peut être mis que sur une pâture, jamais dans une culture: il émet de la "juglone", une substance toxique (à haute dose!) qui inhibe la croissance de certaines plantes. L'herbe n'est pas touchée, pas plus que les hémérocalles, les lys... Par contre les tomates, patates, etc etc... détestent le noyer! Avec son tronc haut, il est l'abri idéal des chaudes journées d'été, avec son herbe fraîche et juteuse juste en dessous. Les feuilles de noyer, mises dans la litière des animaux, éloignent les puces (testé et approuvé!) Et les noix, c'est drôlement bon... *rire*

Le champ de futures cultures est encore envahis des petits pruneliers qui passeront (au printemps qui vient) dans le pré voisin, mais aussi sur les bordures: les pruneliers forment une barrière impénétrable par les gros animaux s'ils sont installés sur plusieurs rangs (au minimum 3), en quinconce; cette large haie (1-2m de large) abrite les oiseaux et fournit une abondance de baies délicieuses...
Un cerisier, au milieu, aurait tendance à inhiber les cultures qui seraient sous son ombre (le cerisier a un peu le même effet que le noyer). Comme il est absolument splendide, nous n'osons pas le couper! Le desosus du cerisier sera réservé aux bulbes de fleurs, et au rucher!


Le potager par contre voit tous les jours du changement.
Les cultures de printemps poussent doucement pendant que nous préparons les lits pour les cultures d'été, d'automne, d'hiver...
Les lits cultivés sont des buttes d'1m de large, mulchées de paille/litière animale compostée. Le sol n'est pas retourné de main d'homme: les lombrics font leur travail à la perfection. La terre est noire, lourde, grasse, nourrissante, bien portante pour les patates et les haricots. On verra le résultat à l'automne!


Au final, le "système" se construit progressivement, sans hâte. Une idée, une transformation, est toujours mûrement réfléchie. Un an d'observation nous a permis de bien connaître les "habitudes" de l'endroit, mais des idées nous viennent parfois "comme ça".
Les discussions avec d'autres "permaculturistes", jardiniers, paysans, amoureux de plantes... nous donnent aussi pas mal de grain à moudre! N'hésitez pas à poser des questions ou à donner des idées!!