vendredi 29 avril 2011

Le millet (plusieurs taxons)

Je vais parler ici de la culture du millet commun (aussi appelé "millet blanc" ou "millet à grappes" Panicum miliaceum) et de celle du millet des oiseaux (aussi nommé "petit mil" ou "milade": Setaria italica)

J'ai du millet "queue de renard", beaucoup plus productif que le millet en grappes... je suppose qu'il fait partie de la même famille. Très honnêtement, je ne m'embête pas pour les graines: j'ai deux diamants mandarins, et mes graines viennent tout simplement de leur sac de nourriture!

Ce millet est aussi décoratif que délicieux pour les oiseaux.
Je l'ai découvert dernièrement, c'est une graine idéale pour introduire la bonne nourriture "graines" aux poussins. Aidés par leur maman qui leur montre comment faire, ils dévorent ces petites graines faciles à gober. Poussés par la gourmandise, ils se jettent ensuite sur les autres grains (plus gros)

J'ai donc décidé de cultiver du millet pour remplir les besoins de mes petits protégés.

Mais si j'en cultive, je me dis que je pourrais bien en profiter, moi aussi. Je vais donc me faire le plaisir, à la récolte, de goûter quelques recettes au millet: couscous, bouillie fermentée, pains plats... J'en ai déjà faim rien que d'en parler!

La suite (en images!) dès que je suis dans le potager!!... Une aventure à suivre...

Plus d'informations:

vendredi 22 avril 2011

L'élevage familial du lapin

(Très inspirée par les lapins, ces temps-ci... *rire*) Comme le titre l'indique, j'aimerais ce matin aborder le sujet de l'élavage familial des lapins... (à l'opposé de l'élevage industriel).




D'abord, la nourriture pour les lapins (domestiques, puisqu'on ne va pas aller nourrir les sauvages)



Si vous écoutez les "pro" (=industriels), un lapin, c'est fait pour manger des granules séchées tout droit sorties d'usines... Ce serait le "seul aliment" tolérable par un animal si fragile (et bla et bla et bla...)

N'importe quoi!!
...Désolée, mais je n'ai pas pu m'empêcher de dire ce que je pense: quel animal au monde est fait pour manger ces espèces de trucs infâmes?! "Équilibré"? Forcément, vu la tonne de compléments chimiques (et pas forcément assimilables) mis dedans... Si vous achetez de tels aliments, vous allez vous ruiner pour -en plus- ne pas donner une vraie bonne alimentation à vos animaux.



Un lapin mange de façon normale de l'herbe, fraîche ou séchée (du foin quoi). Une croyance veut que l'herbe mouillée donne la diarrhée aux lapins... ce n'est pas le fait que l'herbe soit mouillée qui les rend malade, mais une fermentation non contrôlée. Donc si l'herbe est mouillée, pas de soucis pour en donner, mais donnez uniquement ce qu'ils peuvent manger en un temps assez court. Complémentez avec du foin.
Pour faire du foin, pas besoin d'une batteuse et de choses compliquées. Si vous avez accès à de l'herbe, prenez une paire de cisailles ou une faucille (des gants et un bâton, attention aux doigts avec les outils tranchants); choisissez une belle herbe/graminée, soit très jeune et succulente (vous en aurez peu, mais très riche), soit plus grande, souple, de préférence en grain (plus riche en fibre). Vous pouvez ainsi faire du foin "à la carte", pour donner plus de richesse à la ration des jeunes en croissance, et moins aux adultes en entretien...
Ne prenez pas un gazon plein de pesticides! Ça parait évident, mais des traces peuvent rester pendant 2 ans... Préférez un pré ou un bout de votre potager (si vous en avez un). Les bordures de route accumulent les toxiques, leur herbe est donc à proscrire, à moins d'être dans un coin paumé où presque personne ne circule...
L'herbe et le foin liment les dents et donnent du volume à la nourriture, ce qui équilibre le système digestif du lapin. Si vous avez des lapins et qu'ils n'ont jamais mangé que de l'industriel ou du sec, faîtes attention lors de la transition: allez-y doucement, même si l'animal en redemande... Il pourrait faire des diarrhées car, même s'il sent que l'herbe humide lui fait du bien, son tube digestif ne s'habitue pas instantanément. Un lapereau qui a commencé à manger de l'herbe avec sa maman n'aura évidemment pas ce problème.

Pour compléter ce régime un peu pauvre en goût (le lapin y est plus sensible que nous!), prenez des laiterons, du panais sauvage, etc etc... Le laiteron pousse souvent en groupes plus ou moins compact; si vous coupez (sans arracher la racine), vous aurez plusieurs récoltes en une année, et les plantes reviendront l'année suivante. Ne coupez pas toujours au même endroit, afin de permettre aux plantes de refaire leurs réserves...
Des légumes et des fruits finissent de donner vitamines et minéraux: classiques feuilles de chou, disponibles tout l'hiver (attention, pas trop d'un coup à un lapin pas habitué, sinon diarrhée), betteraves fourragères, carottes, pommes... et toutes vos épluchures de ces mêmes plantes. Attention, le persil peut couper le lait des mères; à n'utiliser que pour les trop bonnes laitières qui ont encore les tétines pleines alors que les petits s'en désintéressent... Par contre il est très apprécié des lapins pour ses vertus rafraîchissantes et digestives.

Le "complément final" se compose de pain sec (classique), de céréales telles que de l'avoine, de l'orge... Les besoins sont très faibles (de l'ordre de 50-100gr par animal et par jour pour les grandes races), donc faîtes attention à ne pas surdoser. Il vaut mieux que le lapin se gave d'herbe, plutôt que de pain! Sinon vous en ferez un gros machin au fanon qui traîne par terre, et qui risque la crise cardiaque... pour les femelles, la fertilité s'en ressent (risque non négligeable d'avortement ou de morts-nés...)

Des études scientifiques ont prouvé que les animaux ne sont pas des idiots: si vous leur mettez à disposition des compléments minéraux, ils ne consommeront que ce dont ils ont réellement besoin. (S'ils se gavent de pain, c'est par gourmandise et par ennui, pour ronger quelque chose... comme nous grignotons sans faim devant la télé...) Mettre à disposition de chaque animal un bloc lui permet de consommer ce dont il a besoin. Une amie met même du souffre en poudre, mélangé à d'autres ingrédients, en libre-service dans le fond d'une augette. L'animal lèche ce dont il a besoin, pour tuer ses vers intestinaux, entre autre, mais aussi pour entretenir le pelage... Un éleveur de lapins (bio) donne lui du sel de Guérande mêlé à de la poudre d'algues: les lapins prennent ce dont ils ont besoin.
La base de la pierre minérale (vendue dans le commerce), c'est de la chaux... Vous pouvez très bien "couler" de telles pierres chez vous (utilisez des bols en plastique comme moules). Vous pouvez y ajouter des compléments chimiques, mais sachez qu'au bout de quelques mois à... quelques jours, la majorité ne sera plus réellement efficace car ils sont volatils. Préférez utiliser des ingrédients naturellement riches en minéraux divers. Par exemple vous pouvez faire une pierre dans laquelle vous coulez des coquilles d'huîtres et/ou de moules broyées, de l'algue séchée et broyée (ou en petits morceaux)... Vous pouvez ramasser tout ça en allant à la plage. Sinon vous pouvez faire une pierre dans laquelle vous coulez de la prêle séchée et hachée, du foin d'ortie pulvérisé...
C'est selon vos moyens (près de la mer...) et votre inspiration!
Sachez que plus vous donnez de choix aux animaux, plus ils seront en forme, car ils équilibreront d'eux-même leurs minéraux.



J'ai failli oublier un point d'une évidence telle... qu'on l'ignore souvent: l'eau.
Un lapin boit. Si si. Il boit peu en général, car son alimentation de plantes fournit une grande majorité de l'eau dont il a besoin. En cas de chaleur, ou d'allaitement, un lapin peut boire jusqu'à un litre d'eau par jour!!!
Laissez donc toujours de l'eau à disposition, de préférence dans un bibi ou dans une gamelle en métal (laissez tomber le plastique, les lapins sont des lagomorphes, cousins des rongeurs, et ça se voit...) Oubliez les auges, bols, et autres: il y a toujours des cochonneries dedans, et même en le changeant 2 fois par jour, l'eau est sale; le lapin risque d'attraper des maladies en buvant ce bouillon.




La nourriture n'est rien sans l'hygiène de vie qui va avec.
Brièvement, l'animal doit être dans un endroit propre, quel qu'il soit; il ne doit jamais patauger dans son urine et ses excréments. La litière doit être soit fine et renouvelée souvent, soit épaissie à chaque visite pour laisser le lapin hors du contact humide de la litière sale; cette litière "profonde" doit être changée en totalité (quand même) tous les mois environ; cette technique très pratique est difficilement applicable dans un clapier, car l'épaisseur de litière augmente vite... le lapin se trouve "plaqué" contre le plafond, sans pouvoir se lever pour s'étirer... Bof...
La vie en clapier, si elle permet d'élever des animaux avec "presque rien", n'est pas idéale pour le développement physique (et psychologique) des animaux. L'idéal est d'avoir un parc pour chaque groupe de reproduction. Evidemment, cette méthode demande beaucoup de place.

Pour ma part, je suis en train de construire mes "clapiers de rêve"... 

En attendant, mâles et femelles sont dans une grande pièce de dépendance, ouverte sur l'extérieur, avec une bonne litière. Des cachettes permettent aux 2 jeunes mâles de cohabiter sans heurts.

J'élèverai de la façon suivante:
  • Les "groupes de reproduction" seront ensemble, avec un parc extérieur (avec des jouets et cachettes) et un parc intérieur (qui abritera les nichoirs)
  • Les jeunes à l'engraissement seront installés dans des clapiers réunis, par groupe de sexe (les filles d'un côté, les garçons de l'autre).
  • Les futurs reproducteurs, par contre, rejoindront la "vie active" d'un groupe qui a accès à l'extérieur.
  • Je m'arrangerai pour toujours laisser un maximum de place (même en clapier) aux animaux. Des nichoirs, cachettes, des jeux, des branches et pierre minérales à ronger... Un lapin est plutôt casanier, et la claustration ne lui est pas désagréable si l'endroit répond à tous ses besoins. C'est ce que je m'efforcerai de faire dans mes clapiers auto-construits.

En parlant des clapiers: abandonnez ces clapiers en béton, posés dehors... Ils sont froids, humides, retiennent la condensation. Si vous vivez dans un endroit un peu humide, il vous faudrait mettre une tonne de litière pour que l'animal soit "à peu près bien". (Si vraiment vous n'avez que ça, mettez ces clapiers dans un bâtiment ouvert, comme une grange, bien exposés mais pas au soleil du midi... l'est est le mieux, l'ouest pas mal... là, vos lapins profiteront du climat "tempéré" du bâtiment, ça limitera l'humidité dans leurs maisons...)

Pour ma construction, je vais tenter le bois (en ossature, peint à la chaux avec des extraits de piment pour décourager le rongeage...), et le béton cellulaire si je peux me le permettre; sinon, j'utiliserai du béton de chaux-paille comme ragréage pour faire des sols étanches et ne craignant pas l'urine (avec un petit coup d'enduit en chaux hydraulique histoire d'être bien sûre). Je ne ferai pas de caillebotis car je rêve d'avoir des lapins rex... or ces animaux-là, à cause de leurs gênes qui leurs donnent ce poil si doux, on souvent la peau plus fine et plus fragile; marcher sur du grillage leur blesse rapidement le dessous des pattes; je préfère donc nettoyez plus souvent! (Ça me fera plus de fumier... *rire*)
Les portes seront classiques, en grillage afin de donner un maximum d'air et de lumière, sur une ossature bois. Dessus, je rajouterai racks à verdure, trémies pour complément, et bibi... un vrai self-service facile à remplir de l'extérieur. Ca sera utile car le mur où je vais appuyer les clapiers est grand... il pourra soutenir plus d'une trentaine de chambres!
Je n'ai même pas encore défini toutes les mesures de mes clapiers... Je posterai une fois que tous les plans seront OK...






En attendant, voici les schémas et idées concernant mon "immeuble à lapins"!
L'angle nord du hangar est occupé par un poulailler à "2 étages" qui permet de loger oies, canards (au sol) mais aussi poules (perchées au dessus de crottoirs, pour éviter de doucher les animaux en dessous!

Le mur est est couvert par une rangée de clapiers (j'ai mis 6 pour l'exemple).
Chaque clapier fait 75cm de profondeur, autant de haut, et 1m de largeur (environ: je verrai les côtes exactes en mesurant). Tous les clapiers voisins communiquent les uns avec les autres; sur les côtés, des petites portières "classiques" permettent quand on les ouvre de mettre plusieurs cases horizontales ensemble, par exemple pour un groupe de jeunes; en hauteur, des tuyaux transpercent le sol et sont équipés de bouchons; ouverts, ils permettent aux animaux de monter et de descendre, comme dans un terrier!
Tous les clapiers seront équipés de "hublots", des tranches de bouteilles scellées dans le mur afin d'apporter un maximum de luminosité dans chaque case.

Les clapiers du bas sont équipés chacun d'un tuyau qui traverse le mur, légèrement incliné vers l'extérieur. Ces tuyaux peuvent être fermés par des bouchons afin d'interdire la sortie. Chaque clapier (pas le pondoir!) permet donc de sortir dans un parc clôturé.
Etant donné le besoin d'espace des mères pour nicher, l'installation n'est pas prévue pour accepter autant de groupes de reproduction que de parcs, mais seulement moitié moins. Ainsi, une rotation est effectuée entre les parcs, laissant le temps aux parasites de mourir, et aux plantes de repousser.
Dans l'exemple, 6 clapiers de large (donc 6 parcs) permettent d'abriter confortablement 3 mâles reproducteurs, leurs petites femmes, et leurs bébés. Seule une grossesse "à risque" pourrait justifier de retirer une mère de son groupe de reproduction; dans ce cas, elle aurait une case, isolée, rien que pour elle et ses bébés. Mais normalement, les lapins sont des animaux sociables qui ne s'isolent qu'au moment d'allaiter, dans le nid. La vie sociale est au contraire importante pour faire des lapins moins peureux, moins hypersensibles, et donc qui profitent mieux de la nourriture.

Certains "clapiers" deviennent en fait des pondoirs/convoirs. C'est pratique de voir le nombre d'oeufs présent dans le nid d'un coup d'oeil, ou de pouvoir enfermer une poule qui couve sans la déplacer... Mes "clapiers-pondoirs" permettront aux volailles de pondre et de couver confortablement, tout en me laissant un plein accès et la possibilité de contrôler leurs allées et venues.

Les quelques clapiers présents sur l'autre mur (nord-ouest) serviront principalement pour l'engraissage, car ils n'ont pas d'accès à l'extérieur, et seront un poil moins clairs que ceux exposés à l'est... ils n'auront pas de hublots: exposés aux intempéries, ils feraient perdre trop de chaleur.

Bon, tout ça, c'est de la théorie, il va falloir maintenant appliquer!!! :-D

Mes ptits ratons mignons...


Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, je "gagate": mes ratons sont super mignon.

Et oui! En plus de la basse-cour, de la chèvre, des chat, chien et furets, et du cheval (oui, tout ça), on a des rats.



On les élève principalement pour la compagnie, mais aussi pour l'alimentation animale...
La compagnie, tout le monde sait ce que c'est... C'est "politiquement correct", propre, mignon, bref, bien comme il faut.
L'alimentation animale... et bien, c'est qu'ils servent de proie. Comme pour les serpents, sauf que j'ai des furets.

Je, sais, vous allez me dire "c'est cruel, inhumain, monstrueux." Je dirais que c'est la Nature, comme nous qui mangeons des volailles, des lapins, et bien d'autres...
Mes ratons sont aussi heureux qu'ils puissent l'être. Ils sont mieux traités que bien des rat "de compagnie". Ils sont en groupe, je respecte leur mode de vie et leurs rythmes... Ils sont bien nourris, traités contre les parasites... Ils jouent entre eux et avec les humains. La vie est belle!
Malheureusement, tous les rats ne sont pas des reproducteurs-nés. Qu'ils soient faibles, que personne ne veuille d'eux... D'habitude, ils finissent malheureux dans un refuge, si ce n'est affamés ou assoiffés au fond d'une petite cage, dans un garage quelconque.
Je fais comme pour mes lapins: les non-reproducteurs ne se voient pas donner l'occasion d'être malheureux.



Mes rats sont évidemment soignés, manipulés, câlinés et bisouillés tous les jours.
Ils sont adoptables pour un prix variant entre 7 et 25€ pièce (pour les plus rares).
Je ne vend pas de rat seul si vous n'en avez pas déjà un: pendant vos longues absences, il aurait le temps de déprimer. Je connais des rats qui sont devenus obèses à force de grignoter en attendant leur maître...


Le blog et le forum de ma raterie permettent de voir les ratons, les installations, de poser des questions, et pourquoi pas de réserver un ptit bout!

jeudi 21 avril 2011

28 days later (28 jours plus tard)


Hop, un ptit film que j'aime tellement que je le mets régulièrement en bruit de fond (quand je fais mon ménage par exemple...). Je l'ai mis hier soir, ce qui me donne envie d'en toucher 2-3 mots aujourd'hui.

28 days later
(28 jours plus tard)

Je ne vais pas spoiler toute l'histoire (si vous le voulez, allez sur l'article wiki qui le fait très bien), mais juste sortir quelques idées qui m'ont parues géniales.


THE END IS EXTREMELY FUCKING NICH

  • Au début du film, Jim (le héros) débarque totalement... Il est complètement ignorant du drame (épidémique) qui s'est joué pendant son inconscience. Il met du temps à réaliser, et surtout à accepter (comme une vraie personne le ferait) 









  • Les survivants sont des gens normaux, que ce soit physiquement ou mentalement... Ils ne sont pas Musclor, ni WonderWoman. Ils ne sont pas riches, ni particulièrement favorisés, et surtout pas préparés. Bref ils sont M et Mme ToutLeMonde...
  • Mais la situation révèle les personnes. Sans entrer dans les gros spoilers (qui vous gâcheraient le plaisir si vous n'avez pas encore vu cette merveille), les épreuves révèlent les défauts mais surtout les qualités des personnages... Comme dans la vie réelle, les épreuves permettent de découvrir le vrai caractère des gens. Il y a des râleurs qui arrivent à rire dans l'adversité... et au contraire, des gens "bien comme il faut" qui sont de vraies larves humaines, ou pire, des saloperies, quand le temps tourne à l'orage.

Il fait peur le héros...


D'un point de vue "technique survivaliste", ce film m'a appris qu'il ne fallait jamais baisser sa garde tant qu'on n'est pas sûr et certain de ne rien risquer (vous comprendrez en voyant la dernière scène avec le père d'Anna...)
Malgré tout il faut savoir se détendre si on ne veut pas péter les plombs. C'est pour ça qu'être plusieurs, malgré la méfiance et l'envie de "se débrouiller tout seul" pour ne pas risquer la trahison... être un groupe permet de se soutenir mutuellement.


Qu'est-ce que vous faîtes encore là?
Allez me regarder ce film!!


PS: la suite, 28 weeks later (28 semaines plus tard) est pour moi un navet qui reprend le thème du "1"... Ca fait "américain dans le mauvais sens du terme" (désolé pour eux), l'histoire est fine comme du papier à cigarettes... plein de zombies qui braillent en limaçant de façon menaçante vers votre groupe (où évidemment il y a des blessé), des gros calibres, du matériel... On est très loin de la tension qui m'a pris les tripes avec le 1. A voir pour comprendre ce qu'ils ont massacré. LOL
D'ailleurs un "3" devrait sortir... vous avez mis dans le mille: 28 months later (28 mois plus tard). Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai hâte! *sourire ironique*

mercredi 20 avril 2011

Le lapin rex / rex du Poitou / orylag

Allez, j'aime bien marcher au coup de coeur. Aujourd'hui, j'aimerais vous présenter un lapin dont je RÊVE littéralement, et vous allez comprendre pourquoi... l'orylag (nom copyright l'INRA, utilisé pour les fourrures), aussi appelé Rex du Poitou (toujours copyright l'INRA, nom utilisé pour commercialiser la viande), ou encore (et plus simplement) "lapin rex".

Un "Castorex",
la couleur "castor" du lapin rex
Sans vous faire un immense historique, sachez juste que la lapin rex a comme principale caractéristique (visible) d'avoir uniquement un duvet très serré, et pas de poil de garde (aussi appelé "jarre"). Son pelage est donc sensiblement doux comme celui du chinchilla.
Cette mutation est apparue spontanément dans une portée, puis a été sélectionnée... non sans difficulté car le propriétaire des-dits lapins n'était pas (et de loin) un pro en élevage...
C'est en plus un excellent lapin "de rapport". Il a mauvaise réputation, mais celle-ci a été causée par des gens qui ne connaissaient rien à la génétique, et qui faisaient trop de consanguinité: sans sang neuf, les lignées s'affaiblissaient.


Un lapin comme un autre...

Aujourd'hui, l'orylag est un lapin "comme les autres", qui donne une fourrure absolument fantastique (j'en ai déjà touché...) et un viande très apprécié (4kg de viande recherchée par les chefs, avec un bon râble, et une viande juteuse et juste grasse comme il faut...)



Si vous avez des rex "grande taille" chez vous (de préférence pas trop loin de chez moi... mais sinon je suis capable de me déplacer pour eux!!), contactez-moi!!!!

Moi qui aime la viande de lapin comme la fourrure... cet animal est le rêve total dans une petite ferme! ...Pensez à mon anniversaire!! *grand rire* (c'est bientôt, en août!)
Des fourrures d'orylag...
du chinchilla de toutes les couleurs!!!!
*_*
 Plus sur le lapin rex :

mardi 19 avril 2011

La chèvre alpine (Capra hircus)

Un petit mot champêtre, encore, aujourd'hui: parlons de la chèvre. Souvent méconnue, c'est un animal idéal pour une exploitation à visée autarcique. Selon a race, elle se satisfait en effet parfaitement d'une ration "grossière", c'est à dire de verdure et d'un complément en légumes et fourrages/grains.

Evidemment, elle n'est pas parfaite: si vous ne la clôturez pas finement, vous pourrez dire adieu à toutes les plantes qui croiseront son chemin: gourmande, mais aussi gourmet, elle saura très bien préférer vos tulipes aux buis, pourtant juste à côté...
Pour ma part, j'en ai eu assez des "fuites de chèvres" qui mettaient fin à toutes mes cultures. Aujourd'hui, Gloria est équipée d'un collier en cuir et d'un magnifique câble pour molosse "anti-étranglement", avec amortisseur (ressort) et système anti-entortillement (anneau qui tourne pour éviter que la chaîne ne s'emmêle).
Elle pâture donc la journée sur les ronces et les orties, et le soir elle regagne le box, d'où elle peut accéder à un peu de verdure dehors.
D'ici à cet hiver, nous lui construirons un bel enclos dans le hangar, où elle pourra s'ébattre à l'abri, quand les températures seront en dessous de zéro au dehors.



Les soins à donner à une chèvre sont donc minimes:

  • pas d'humidité stagnante, ce qui veut dire un abri sec avec une bonne litière, et pas de stationnement dans la gadoue ou sous la pluie battante... une chèvre n'est pas un yak ou un shetland!
  • du fourrage vert à volonté... et du complément (foin, légumes, un peu de grain) en cas de lactation ou pendant l'hiver;
  • de l'eau fraîche à disposition, un bloc de sel...
  • beaucoup de patience: une chèvre est pire qu'un petit chien! ...enjouée, gourmande, têtue, il y a vraiment de quoi "péter un câble" quand vous la changez de place, et qu'elle décide -exprès- d'aller à l'opposé...


Une chèvre peut être présentée au bouc quand elle a 7 mois. Après une grossesse de 5 mois, elle met au monde de 1 à 3 chevreaux. Normalement, elle gère l'opération seule... 1 fois sur 10 environ, elle peut avoir besoin d'aide: il s'agit d'aider le chevreau à se positionner, puis soutenir l'effort de la maman pour le faire glisser.
Quand elles sont en groupe, le premier né, négligé par sa mère quand il tombe à terre, est léché et accueilli par tout le troupeau! Une fois la mise-bas terminée, la mère s'occupe de ses petits.

Un chevreau est sevré (en élevage industriel) quand il fait 7 kilos... Je vais sûrement me faire des ennemis, et passer pour une barbare, mais pour moi, il vaut mieux tuer un chevreau pour prendre le lait de sa mère, plutôt que de le nourrir avec des protéines de blé/soja/lait de vache... ou je ne sais trop quoi...
Si on pense que le lait est ce qui permet la croissance optimale et le plein développement du jeune animal, je veux n'avoir chez moi que des animaux bien formés et développés... Plutôt que de passer des heures à nourrir au biberon des petits qui ne profitent pas, pour récupérer tout le lait de leur mère, et une viande médiocre... j'utilise une autre méthode. Evidemment, celle-ci convient à un éleveur "amateur" qui préfère la qualité à la quantité. L'industrie ne pourrait s'en satisfaire...
Si le petit est une femelle, il faut réfléchir: va-t-elle être gardée pour remplacer sa mère? Sa mère était-elle une bonne laitière? Faisait-elle beaucoup de petits? Les faisait-elle facilement?... Si toutes les réponses sont "oui", alors la petite chevrette peut être gardée. L'idéal est de ne garder qu'un petit par mère, ce qui permet d'avoir un peu de lait "en rab" pour la consommation de la maison. Si la mère est excellente, il est possible d'en garder plus.
Si par contre une des réponses est "non", ou que le petit est un mâle dont la mère n'est pas exceptionnelle, il est plus intéressant d'en faire du chevreau rôti. C'est cruel mais c'est comme ça... je laisserai donc tout le lait qu'il lui faut, jusqu'au poids fatidique de 10-12 kilos, où il sera abattu pour être mangé. Le lait de la mère continuant à venir, elle sera traite normalement. De temps en temps, il faut garder un petit bouc, issu d'une mère de qualité, pour échanger avec un autre bouc (éviter la consanguinité tout en sélectionnant le meilleur)



D'ailleurs j'aimerais tordre le coup à cette image du bouc irracible, méchant comme une teigne, sale et qui pue...
Un bouc est "en lutte" une bonne partie de l'année, ce qui veut dire qu'il est "en rut". A ce moment, il asperge le sol autour de lui d'une urine qui sent très fort: il annonce à toutes les chèvres qu'il est prêt à "faire son boulot". Il a même la drôle de manie (pas très ragoûtante) de goûter sa propre urine... comme s'il avait un doute sur sa virilité. *rire* Un bouc, aussi viril soit-il, qui vit normalement, c'est à dire au grand air, sent juste "le bouc". Il sent fort "le mâle", mais rien de plus. Il ne sent pas l'urine. Il ne sent pas horriblement mauvais. Au plus fort du rut, on peut lui dire "mon bonhomme, tu sens le mâle". C'est tout!
Et concernant le caractère, ça dépend des individus! Evidemment, l'industrie fait de l'insémination artificielle, et se moque bien du caractère des boucs... Mais j'ai eu à la maison un amour de bouc, câlin et rigolo, qui n'était pas plus agressif qu'un canari... Il avait peur des cris et n'était prêt à combattre que si ses femelles étaient en danger. Il venait pour se faire étriller avec la brosse du cheval... Et Matou n'est pas le seul dans ce cas: les boucs gentils existent, ils ne sont pas rares...



Le soucis principal avec les chèvres? Elles sont adorables, attachantes, collantes... bref les abattre est un vrai déchirement!
Vivre avec elles demande un peu d'organisation (chaîne qui ne lâche pas pour éviter de vous faire tondre le potager... rentrer/sortir en fonction du climat), mais ce sont des animaux à la fois faciles à vivre et rustiques, qui fournissent lait et viande contre des "mauvaises herbes" dont ils vous débarrassent! Que demander de mieux?... Elles sont un élément indispensable de toute ferme de plus d'un hectare, qu'elles nettoient; ainsi elles permettent de rentabiliser le moindre espace au maximum (pas de déchets de taille ou de débroussaillage).



Plus d'infos sur Wikipédia:

lundi 11 avril 2011

Le couple, la famille, le clan… des notions dépassées ?

Ce matin, drame personnel d’un collègue de bureau. Après plusieurs années de mariage, la naissance d’une belle petite fille… il a suffit de quelques messages facebook d’un ex « premier amour » pour que tout chavire. Mensonges, divorce, bataille sur les biens du couple, et évidemment déchirement concernant la petite. Je lui souhaite du fond du cœur autant de courage et de chance qu’il pourra utiliser.



Au-delà de la douleur que provoque cette situation, elle interroge aussi sur ce qu’est le couple aujourd’hui.

N’étant pas chrétienne convaincue (loin de là), ce n’est pas pour moi une cellule « reproductrice » qui vise uniquement à multiplier l’humanité… (elle est déjà bieeeeen assez nombreuse à mon goût…)

Malgré tout je ne peux imaginer un couple avec enfant(s) qui ignorerait ses responsabilités face à ces jeunes humains… encore incapables de survenir à leurs besoins…
Un couple, pour moi, est l’union de 2 personnes (de sexe différent ou du même sexe, peu importe). Ces personnes s’aiment (tout simplement !) et veulent vivre ensemble, et construire leur vie à 2. Si les 2 ne font pas « tout ensemble », elles souhaitent construire un « projet commun » ; les enfants sont une partie naturelle de ce projet. (Et il ne me choquerait pas qu’un couple homosexuel adopte des enfants : qu’est-ce qui est mieux ? …des enfants abandonnés dans une institution, ou des enfants avec des parents « un peu bizarre » ??... On n’a jamais demandé leur avis aux enfants, par contre les psychologues farcis de belles théories d’Untel ou de Machin ont bien posé leurs marques sur la loi… en fait personne ne sait comment des enfants vivraient cette situation… Bref, c’est un autre débat…)
Si le couple a des enfants, tout de suite les responsabilités changent. On ne parle plus uniquement d’adultes responsables, mais aussi de petits humains qui nécessitent des soins… Incapables de subvenir à leurs besoins, ils ont absolument besoin de l’amour et des soins des adultes. C’est (dans la nature) le rôle des parents. Si certains animaux laissent la mère, seule, assumer l’élevage des petits, les humains vivent dans un monde « à eux », bien à part. Les difficultés financières, sociales, temporelles… rendent l’élevage des petits « à deux » nécessaire, si ce n’est indispensable, pour être mené correctement.  Il est donc de la responsabilité des DEUX parents d’élever leurs petits.

La famille, ça serait donc la réunion de tous les niveaux d’enfants, de parents, de cousins…
En réalité, avec les diverses séparations, les remariages, etc etc… la famille est un ensemble de personnes qui sont liées par le sang et l’affection (surtout !) : un enfant adopté est tout autant l’enfant de ses parents que celui qui est issu de leur sang.
La famille, c’est donc le rassemblement de ces « responsabilités » mutuelles, liées par l’amour, l’affection, la confiance. Ce que je dis peut sembler « bisounours », mais qu’est-ce qui engage les gens à prendre soin les uns des autres ? Pourquoi les parents s’occupent-il de leurs enfants ? Pourquoi les plus jeunes s’occupent-il des aînés devenus trop vieux pour subvenir à leurs propres besoins seuls ?

Ah, oui, j’oubliais ! Dans la société actuelle, on ne s’occupe plus de « ses vieux ». Ils sont placés en maison de retraite (alias « mouroir »), afin d’écouler les derniers jours de leur vie sans gêner le rythme de vie trépidant de leurs puinés…
Dans un monde « apocalyptique », retourné « à l’âge de pierre », sans pétrole, sécurité sociale, ni maison de retraite, les « vieux » retrouveraient leur place normale dans la société : ils sont les gardiens paisibles des enfants et de la maison ; ils sont une source de sagesse et de savoir (artisanal ou historique)… Bref ils sont tout sauf un poids pour la société !

Quand je pense « petit vieux », je pense toujours à mon grand-père, personne autonome s’il en était. Se sentant devenir trop vieux, il a préféré se suicider plutôt que de devoir être placé en maison de retraite… comme un croulant…
Mon regret et ma culpabilité, c’est de ne pas avoir eu le temps de l’inviter chez nous [ma maison et celle de mon compagnon] : nous voulions lui installer un « studio » en rez-de-chaussée, et lui laisser sa liberté d’aller et venir à sa guise, bref, son autonomie ; ses lapins (en l’aidant en cueillant de la verdure pour lui), ses poules pour les œufs, son chien… tous étaient les bienvenus avec lui.
Tout ce que j’aurais voulu « en échange », c’est sa présence, et sa participation tranquille aux travaux de ferme qu’il appréciait tant…
Mais (avant que nous n’achetions la maison, mon compagnon et moi) nous avons fini la barrique de cidre tous les deux devant un bon repas… A l’automne, il s’était tué, sans donner aucun signe avant-coureur. Je n’avais eu le temps de rien…

Donc je veux souligner l’importance des personnes âgées : comme disent les viking « un homme mort ne sert à rien, un éclopé ou un vieillard rendent service à la communauté ». Il n’y a aucune honte à ne pas être Superman, tant qu’on se rend utile aux autres.

Par extension, le clan, c’est le groupe familial étendu, ou même plusieurs familles amies.
La notion de clan est un peu celle d’un petit village, celle de gens qui vivent proches les uns des autres ; ils se connaissent et s’entraident…
Tout comme les « vieux » sont aujourd’hui délaissés car « pas le temps de s’occuper d’eux », la notion de clan semble totalement ignorée. La cohésion ? Une illusion d’idéal. L’entraide ? Uniquement si elle peut rapporter un avantage…

Si on considère toutes les hypothèses auxquelles les survivalistes/preppers/… se préparent, on réalise très vite que l’entraide est indispensable.
Nos ancêtres, sans facilités telles que les nôtres, n’ont survécu que parce que l’entraide était nécessaire. Peut-être, d’ailleurs, n’était-elle pas auréolée de gloire comme aujourd’hui… être aidé signifiait qu’il fallait rendre le bien qui nous avait été fait… plus le bien était grand, plus on était « endetté » envers la personne ou le groupe ; mais on était en vie ; on était lié aux autres.
Aujourd’hui, c’est (vulgairement) « chacun pour la gueule » (« et le Bon Dieu pour tous » comme dit l’expression).
WTFHTF*, il faudra s’entraider pour vivre, ou même tout simplement survivre… S’il n’y a plus de pétrole, d’électricité, de commodités modernes… Comment se chauffer, se préparer à manger, ou même trouver à manger ? … Les plus « faibles », les personnes âgées et les enfants, seraient les premiers à souffrir de cette situation extrême. Sans « vieux », pas de mémoire, sans petits, pas d’avenir…

Si on prend tout simplement une grosse tempête hivernale, qui fait péter les conduites de desserte d’eau, tomber les fils électriques et téléphoniques, et empêche les commerces d’être alimentés, que se passe-t-il ? …
On a un petit retour quelques siècles en arrière.
La majorité n’étant préparée en rien (pas de réserve alimentaire, de chauffage d’appoint non électrique, d’accès à l’eau, etc etc…), il n’y a que l’entraide qui peut les aider. Ceux qui se sont préparé ont alors intérêt à être drôlement zen, généreux, et préparés (!!!) pour aider les voisins… Il leur faut encore plus de nourriture pour pouvoir en dépanner ; s’ils ont un petit poêle à bois qui rouille dans le garage, ils aident la famille avec un enfant en bas-âge ; ils avancent le bois avec… etc etc…

Si on imagine une crise à plus long terme, là, ça devient carrément critique : les quelques personnes préparées ne pourraient pas assumer « tout la misère du monde »… Le clan deviendrait la cellule de base de l’entraide : au sein du clan, les choses sont « gratuites » en attendant un retour futur…
A l’extérieur, on parle de commerce ; on attend un retour en nature ou en service, mais de façon beaucoup plus contractuelle : on se met d’accord dès le début sur la nature de l’échange.



Toutes ces notions d’entraide, de responsabilité, de générosité… mais aussi de dureté (celui qui est hors du clan se débrouillera seul si on ne peut pas l’aider sans se mettre en danger), semblent totalement absentent du monde d’aujourd’hui.
Tout le monde fait « pour soi ».
L’enfant est presque un produit pour les parents, un acteur de consommation pour la grande distribution, une situation anormale de l’adulte pour certains médecins…
La famille ? C’est un point d’ancrage pour les extrémistes (religieux…), sinon c’est un moyen publicitaire…
L’entraide « gratuite » entre voisins, collègues, ou autres ? Une illusion, ou pire, un piège ! Toute personne qui vient aider est forcément suspecte. Au contraire, ne pas aider ostensiblement « n’importe qui » est mal vu : mais quelle est cette personne qui se permet de juger ainsi qui elle veut aider ?…
Comme toujours le monde marche sur la tête !

Étant survivaliste, je fais attention aux risques de la vie de tous les jours, je me prépare tranquillement à la fin du pétrole accessible (olduvaï), et j’essaie d’atteindre une auto-production (au moins alimentaire) qui me donnera un certain confort.
Je sais déjà qui j’aiderai malgré son absence de préparation, et qui je laisserai « la gueule ouverte ».
Ceux qui, alors qu’on débarquait, jeune couple dans un village reculé, nous ont accueilli, aidés même, avec leurs faibles moyens, ils seront les bienvenus quelle que soit la merde dans laquelle la civilisation serait plongée ; je ne dirais pas que j’irais les chercher « jusqu’en Enfer », mais c’est l’idée ; je sais qu’ils feraient pareil pour moi et les miens.
Ceux qui ont retenu leur « bonté », en allant jusqu’à mentir pour ne pas aider alors que l’aide ne leur coûtait rien… ils pourront rester avec eux-même.
En cas de crise, je ne veux pas de poids, de boulets, d’égoïstes qui même dans le confort, n’aident pas leur voisin dans le besoin. Je préfère un petit vieux qui se déplace à 2 à l’heure, un bébé qui braille, ou autre : tant qu’ils ont la volonté d’aider (par exemple les parents du bébé en question *rire*), ça me va.
Les autres, niet, dehors !

Cet état d’esprit semble « dur » quand on voit le monde de consommation dans lequel on vit. Quoi qu’on veuille, il « suffit » de l’acheter. Les interactions entre personnes sont réduites au strict minimum des besoins commerciaux (ou sexuels, éventuellement)…
Mais quand on parle de survie, on fait appel à des notions très anciennes d’entraide… et l’entraide, ça ne s’échange pas avec n’importe qui, n’importe comment…
Réfléchir à une préparation (face aux risques), c’est une chose, mais on n’est jamais seul au monde. Ce ne serait pas sain, et de toute façon ce serait impossible. Réfléchir à nos relations avec les autres est donc une part de la « préparation aux risques » ; parce qu’un risque, ça peut aussi être une personne (ou un groupe) qui vient lors d’une crise pour vous demander (ou exiger) de l’aide…
J’aborderai le sujet « puant » des « zombies » dans un prochain post… *rire*



*WTSHTF When The Shit Hit The Fan, « quand la merde frappera le ventilateur » en anglais, bref quand une situation vraiment merdique se déclanchera… Acronyme de survie qui désigne une énorme crise type « apocalypse sociale », principalement…

mercredi 6 avril 2011

Le lapin domestique (Oryctolagus cuniculus)

Le lapin est un animal idéal pour fournir à une famille des protéines pas cher et de qualité.
 
La viande de lapin est "à la mode" aujourd'hui car peu grasse.
Il faut préciser cependant que sa consommation à l'exclusion de toute autre provoque des carences en acides aminés; complémenter avec des volailles (et autres) fait du lapin une viande très appréciable.



De par sa prolificité, le lapin produit "beaucoup" pour peu d'individus de départ.

Une femelle commence à ovuler entre 100 et 140 jours après sa naissance. Un mâle devient fertile (et "viril" *rire*) aux alentours de 140 jours.
Plus l'espèce est grande, plus le développement est tardif en théorie... En pratique, des croisements avec des lapins sélectionnés pour l'industrie donnent des animaux très fertiles, très tôt. Comme cet avancement des cycles ne provoque pas les déformations et les souffrances visibles par exemple chez les poulets de chair (dont les organes internes et les os ne suivent pas le développement de la masse musculaire), je trouve que c'est plutôt une bonne amélioration. Les lapins n'en souffrent pas, et nous en profitons.
Une bonne alimentation (verdure à volonté, complément de luzerne, légumes et grains), permet de soutenir la croissance.

La femelle est plus ou moins en chaleur tout le temps. Elle n'a pas de cycle.
Cependant, une lapine qui vit en clapier ne peut pas être présentée au mâle n'importe comment ou n'importe quand. Il faut toujours amener la femelle chez le mâle, et pas le contraire: elle pourrait se sentir agressée s'il venait chez elle... elle serait capable de le tuer. Il faut présenter la femelle dans le clapier du mâle, le matin et/ou le soir, sans les laisser en présence plus de quelques minutes: si la femelle est prête, une courte poursuite suffit, puis elle se laisse saillir. Le coït est très court et peut se reproduire jusque 20 fois par demi-heure... Il ne faut jamais les laisser ensemble dans un clapier: l'exigüité pourrait provoquer une très forte agressivité.
Pour ma part, j'élève en parcs, ce qui veut dire que je laisse le mâle reproducteur avec ses femelles. Il gère donc sa reproduction, en sachant de je choisis (évidemment) les plus virils et prolifiques. Je limite donc le stress des animaux, ce qui donne, au final, une viande d'une meilleure qualité: il est reconnu des chefs en cuisine que les animaux en libre-parcours sont plus savoureux que ceux ayant grandi en clapier... En plus, un parcours bien conçu donne moins d'entretien.

La gestation dure environ un mois.
Les quelques jours avant la mise bas, la femelle se construit un nid, de préférence dans un endroit abrité, avec des matériaux solides et le duvet de son ventre. Certaines excellentes mères se pèlent entièrement le tour des tétines afin de rembourrer le nid; les petits ont aussi un accès très facile au lait.
Il en nait environ 6, de 3 à 12, jusque 20 pour les meilleures reproductrices. La mise-bas est habituellement rapide (un quart d'heure), mais peut aussi durer plusieurs heures avec des pauses entre les "lots" de petits...
La mère n'allaite qu'une ou deux fois par jour, mais si les bébés sont nus, aveugles et sourds, ils ont une bonne couche de graisse qui leur sert de réserve et d'isolant.
Leurs yeux s'ouvrent au bout de trois jours; le duvet apparaît au bout de 10 jours.
Les petits ne boivent que du lait pendant 3 semaines; ils diversifient ensuite leur alimentation. Mais la lactation peut durer jusque 2 mois chez les bonnes mères. Je précise les "bonnes" mères, car le lait permet aux petits de grandir "vite et bien", sans complément chimique ou même naturel d'aucune sorte: c'est la mère qui fournit les moyens aux petits de grandir.
Les grandes races à viande ne mettent que 2 mois pour passer de 50gr (poids de naissance) à 2kg5 (poids d'abattage) Cela signifie qu'ils ne mangent de la verdure "comme maman" que pendant un mois; c'est très rentable, même en comptant le supplément de nourriture donné à la mère.



Si la viande est évidemment intéressante, les peaux ne sont pas à gaspiller. Traditionnellement utilisées pour faire du feutre (poil) et de la colle (peau), les fourrures sont magnifiques telles qu'elles!!
Les peaux "classiques" sont très douces, et peuvent servir de plusieurs façons:
  • entières, elles peuvent servir à la décoration, sur des coussins, ou encore pour ajouter un élément de style "sauvage" à une tenue (chauffe-épaules...);
  • découpées en lanières, elles peuvent être tissées entre elles ou avec une fibre plus solide, pour donner des couvertures... tricotées, on obtient des pull et des ponchos...
  • assemblées les unes aux autres, on peut en faire "tout et n'importe quoi", du pull-tunique au dessus de coussin...
Des races "rex" (sans poil de garde) ont été développées pour leur fourrure extrêmement recherchée: celle-ci est plus précieuse que du chinchilla! Cela va sans dire que ces animaux sont extrêmement précieux et ne sont pas disponibles "comme ça"...
Ils sont d'ailleurs décrits comme d'une prolificité moyenne, assez peu rustique, nécessitant des conditions de température et d'hygrométrie contrôlées... Bon, quand je vois qu'on arrive bien à élever des vaches uniquement en intérieur (ah, parce qu'une vache, ça mange de l'herbe???!!!...)... presque plus rien ne me surprend.
j'aimerais cependant bien obtenir un exemplaire de ces animaux à la fourrure si douce! Les croiser avec des animaux plus rustiques permettrait à l'élevage familial d'obtenir des peaux d'une beauté inégalée... Imaginez vos manteaux rembourrés de ce pelage moutonneux et chaud... J'en rêve! *rire*


Pour conserver ces précieuses peaux, il faut les tanner. J'exposerai les techniques dès mes premières applications "taille réelle" sur mes chers lapinous. *rire* J'ai d'ailleurs hâte d'avoir de belles peaux tachetées (de papillon) afin de décorer des cols de tuniques d'hiver... A suivre donc!






Un lapin vit (théoriquement) entre 5 et 8 ans, en allant jusque 15 ans!
Une longue vie, donc... Sachant qu'après ses 2-3 mois, un lapin devient "de la carne", juste bon à faire du pâté. Abattez donc suffisamment jeune/tôt, et ne gardez de lapins que les meilleurs (carcasse, reproduction, fourrure...) Une fois "vieux", ils mangeraient pour ne rien produire... et vous donner du pâté... Beaucoup de peine pour rien.


On conseille de commencer l'élevage domestique du lapin avec un mâle et 3 à 6 femelles. Ainsi, en comptant les portées rapprochées (mais sans forcer afin de ne pas fatiguer les mères), on obtient un lapereau par semaine à inviter à sa table.
Pensez à faire "tourner" les mâles, en échangeant autour de chez vous, afin d'éviter la consanguinité... Choisissez des mâles virils, fertiles, mais aussi avec une bonne conformation, et si possible des antécédents connus (mère prolifique, bonne maman, etc etc...)



Informations:
  • Articles de wikipédia sur le lapin domestique, et le lapin en général...
  • Plein de sites existent sur la toile, mais la majorité tentent de vous vendre leur matériel... ou alors ils prônent un mode de vie pour les lapins qui va décidément à l'encontre du bien-être animal (clapiers sombres et étroits pour faire engraisser...) Je vous laisse donc vous faire votre propre idée!

mardi 5 avril 2011

FFOMECBLOT

FFOMECBLOT est un acronyme issu du monde militaire (qui se prononce "fomecblote") Il sert à se rappeler toutes les choses à prendre en compte pour un camouflage réussi:
  • Fond: c'est le facteur primordial du camouflage pour la majorité des gens ; en effet, les humains sont des animaux très visuels ; le camouflage doit donc prendre en compte le "fond", qui est l'environnement ; on ne se camoufle pas de la même façon en ville (milieu urbain, grisâtre), dans une campagne verdoyante (verte et brune), et dans un désert (sable beige...)....
  • Forme: une des clés du camouflage, c'est de brouiller les formes  l'œil humain est attiré par les formes "connues" (silhouette humaine, véhicule...)  dissimuler ses formes avec des tâches de couleur, des tissus (cheish), etc... c'est ralentir voir éliminer leur perception... il faut voir pour ça les tenues "buisson" des tireurs d'élite, qui dissimulent totalement leur forme pour les transformer en touffe d'herbe...
  • Ombre: une ombre, c'est une forme... mais les ombres nécessitent un soin particulier; si le soleil est rasant, des ombres disproportionnées peuvent trahir l'avancée d'un convoi plus sûrement que s'il klaxonnait... de la même façon, un humain sur le haut d'une crête, soleil dans le dos, est comme "souligné" par son ombre...
  • Mouvement: le mouvement attire le regard de tous les prédateurs; nos yeux, placés sur le devant de notre visage, sont faits pour repérer le mouvement; un déplacement doit donc se faire à couvert, sinon il est visible "comme le nez au milieu de la figure"... se déplacer de nuit est une solution comme une autre...
  • Éclat: LE point qui trahit pas mal de gens qui essaient de se camoufler, c'est l'éclat de leur matériel; leurs gamelles brillent, mais aussi leurs lunettes, leurs piquets de tente, et tout ce qui est en métal; c'est une des raisons pour lesquelles les armes militaires sont en "oxyde noir", un noir mat qui ne reflète pas le soleil;
  • Couleur: se balader en rose fluo dans la nature n'est pas très discret; pour se camoufler, il faut adopter les teintes de l'environnement; la plupart des tenues "cam" sont vertes, brunes... (si elles sont destinées à la campagne), beiges, marron clair... (pour le désert), ou grises (pour le cam urbain)
  • Bruit: même si l'humain est un animal "visuel" principalement, une personne expérimentée (soldat, ou tout simplement randonneur...) pourra reconnaître les bruits "normaux" de son environnement, et ceux qui viennent d'activités humaines: paroles, claquement de matériel, de gamelles... c'est la raison pour laquelle la plupart des convois ont lieu dans le silence; un moteur est aussi particulièrement bruyant; attention: le vent porte le bruit de la même façon qu'il porte les odeurs!
  • Lumière/Lueur: ce n'est pas pour rien que la lumière est utilisée pour faire des signaux, de nuit, ou pour se signaler... rien n'est plus visible, de nuit, qu'une lueur de feu de camp ou de lampe-torche; si vous voulez vous dissimuler au mieux, oubliez les lumières artificielles; en plus, elles "abîment" votre vision nocturne, qui met environ 40min à être optimum! Dommage... Truc: pour lire une carte, utiliser de la lumière rouge évite que l'œil ne s'habitue!
  • Odeur: l'odeur de gasoil, par exemple, trahit le passage d'un convoi motorisé... mais l'odeur de cigarette peut faire le même effet; des gens particulièrement sales peuvent se sentir (et on sent leur campement); l'odeur de fumée d'un feu de camp est aussi un indice immanquable de la présence de gens... Bref si vous voulez limiter les odeurs, restez propre tout en bannissant les parfums, et gardez votre campement nickel; si vous faîtes un feu, enterrez-le ensuite sous de la terre mouillée afin d'étouffer toute odeur...
  • Traces: les traces, justement, permettent de pister une personne ou un groupe; les premières auxquelles on pense sont les traces de pas; elles sont plus ou moins présentes selon le sol, marquées dans la terre humide, elles s'efface totalement dans les graviers, sur la roche, ou la terre dure... Mais les traces laissées derrière le passage d'un groupe sont aussi parlantes: elles peuvent "dénoncer" le nombre de personne, la composition du groupe (hommes/femmes, présence d'enfants, armement...); ainsi pour être camouflé au mieux, il ne faut rien laisser trainer derrière soi; ni déchets de nourriture, sacs plastiques, douilles/étuis de munition... RIEN.
Être FFOMECBLOT, c'est apprendre à laisser le moins d'indice de son passage.
 Face aux équipements existants (thermiques..), de telles précautions peuvent paraître inutiles, mais prendre de bonnes habitudes (par exemple en randonnant) permet de ne pas attirer l'attention plus que nécessaire sur ses activités.
Le jour où vous voudrez vous exfiltrer d'une situation "kipu-un-max" sans vous faire repérer, vous serez content d'avoir de bonnes habitudes de discrétion... et si toute votre petite famille a acquis le réflexe de ne pas faire de bruit, de ramasser ses affaires, bref, d'être discret... Probablement vous sauverez vos vies en limitant la casse.

Allez, il fallait bien que je fasse un petit article survivaliste "pur et dur", quand même!! *rire*

    lundi 4 avril 2011

    The Myst

    Ce week-end, j'étais bloquée du dos. J'ai donc levé le pied concernant le jardinage et les travaux de force, et j'ai parfait ma maigre culture filmesque.

    J'ai donc regardé The Myst, film tiré d'une nouvelle de Stephen King...


    ATTENTION SPOILER

    The Myst raconte l’histoire d’un père et de son fils… après une forte tempête qui abime leur maison, ils se rendent au supermarché pour acheter de la nourriture et de quoi bricoler les dégâts (en attendant les réparations des professionnels). Là, ils se trouvent bloqués à l’intérieur par un étrange brouillard. Chimique ? Naturel ? L’armée, les pompiers… tous semblent mobilisés, mais personne ne sait pourquoi.
    La peur gagne les gens alors qu’une femme bigote se met à prêcher, expliquant qu’il s’agit de l’Apocalypse.
    Lorsqu’un jeune homme est emmené dans le brouillard par des tentacules monstrueux, les quelques témoins ne peuvent en croire leurs yeux. Ils essaient d’expliquer le danger aux autres, mais personne ne veut les croire.
    La nuit, les choses empirent alors que des « moustiques » de la taille de chats se posent sur les vitres du magasin. Les lumières les attirent… Et leurs prédateurs arrivent ; ils passent accidentellement à travers la devanture, et prennent goût à l’humain. Une jeune femme est piquée à la gorge par un « moustique » et meurt étouffée…
    3 militaires étaient bloqués dans le magasin. 2 d’entre eux se pendent dans l’arrière-boutique, terrifiés à l’idée que les autres personnes ne les pensent responsables : en effet ils étaient au courant d’expériences visant à ouvrir une fenêtre sur une autre dimension. Les monstres dans le brouillard viendraient de là.
    La frénésie religieuse est à son comble : le dernier soldat présent est gravement blessé à coups de couteau, avant d’être jeté dehors « en offrande » à la bête.
    Le père et son fils, soutenu par un petit groupe, décident de fuir à la nuit tombée. Un agent du magasin leur a préparé des sacs de nourriture près d’une caisse. Mais la bigote veille, et tente de les faire jeter en pâture aux monstres. Elle finit une balle dans la tête.
    Le petit groupe s’enfuit alors à travers le parking, où ils perdent quelques membres aux monstres tapis entre les voitures. Ils passent, en partant, devant la vitre du magasin : les anciens dévots de la prêcheuse les regardent avec envie et désespoir.
    La maison du père et de son fils est une ruine couverte des toiles des araignées monstrueuses… Le cadavre de la mère y est suspendu… Ils partent alors « aussi loin que leur essence les mènera ». Ils ne traversent que du brouillard et de la désolation : tous les véhicules qu’ils dépassent sont arrêtés sur le bord de la route, passagers morts à l’intérieur, ou manquant…
    Une fois en panne d’essence, les 2 hommes du groupe décident d’utiliser une « solution finale ». Terrifiés par les grondements des monstres, invisibles dans le brouillard, tout autour d’eux, ils décident d’utiliser les 4 munitions qui leur restent pour se suicider. Comme ils sont 5, le père se « sacrifie » en tuant les autres, puis reste sans moyen de défense, ni appui humain.
    Il sort de la voiture afin de s’offrir comme appât aux monstres. Et au lieu de voir sortir une créature du brouillard, c’est un char, suivi de multiples camions chargés de survivants. Des militaires à pied, en combinaison NRBC, lance-flamment les nids d’insectes autour du convoi.
    Il a tout perdu, et a même tué ceux qu’ils aimait, par pur désespoir.



    Ce film est pour moi un « modèle » de comportement humain en cas de stress, surtout en groupe :
    • les gens, en groupe, ne réfléchissent pas par eux-même ; ils suivent « l’autorité », il peut s’agir d’un médecin, d’un avocat, et beaucoup plus souvent d’une personne religieuse. Suivre un « guide » leur donne une impression de contrôle, de puissance, de cohésion ;
    • en cas de stress ou de choc, les gens ne pensent plus de façon raisonnable ni constructive. Ils n’ont plus de raisonnement correct (« il se passe ceci parce que cela, je vais donc faire comme ça… »). Ils n’ont pas non plus de comportement de protection (stockage spontanné de denrées alimentaires, de médicaments, d’outils… calfeutrage dans une pièce…)
    • tout individu qui essaie de penser et de raisonner est vu comme un « fou » dangereux » ; à plus forte raison s’il était dans le vrai depuis le début, il devient la personne à abattre car elle dérange l’illusion de société reconstituée à huis-clos ;
    • le désespoir est le pire ennemi lorsqu’on essaie de réagir de façon à survivre à une situation dramatique, d’autant plus si cette situation est incompréhensible ; les gens sont « nez dans le guidon », ils ne voient plus au-delà de leurs réflexes… ce qui mène invariablement dans le mur… Dans le film, les survivants auraient pû siphonner de l’essence sur l’un des multiples véhicules arrêtés au bord du chemin ; ça n’aurait surement pas été pire que de se suicider, surtout qu’il restait quelques munitions. Ils auraient aussi pû chercher un abri « intéressant », comme un autre centre commercial, afin d’avoir des réserves de nourriture, de boisson, de médicament, et pourquoi pas des outils utilisables comme armes… Toutes ces possibilités, ils ne les ont pas vues car ils avaient intégré, inconsciemment ou non, les paroles concernant l’Apocalypse de la bigote.
    Même s’il ne s’agit que d’un film, les réactions humains sont plutôt bien dépeintes (comme dans tous les Stephen King d’ailleurs !)

    On peut tirer quelques conclusions utiles :
    • si on se retrouve bloqué avec des éléments perturbateurs dans un groupe humain, il vaut mieux, dès que possible, évacuer vers un autre endroit : les gens dont le premier danger en cas d’enfermement de (plus ou moins) longue durée, surtout sous stress ; essayer de les convaincre ne sert à rien : s’ils ne sont pas sensibles à la raison en temps normal, ils le seront encore moins en situation de stress ;
    • en cas de stress, il faut se forcer jusqu’à le faire comme une seconde nature, à stocker un minimum, et plus si possible ; toujours garder sur soi un sac avec le minimum (outil, eau, feu, médocs…) et garder à portée de main un sac de vivres, est une grande aide pour survivre à toute situation (effondrement de l’abri, évacuation d’urgence…) Ce réflexe n’en n’est pas un, il le devient lorsqu’on y pense consciemment ; pourtant il peut sauver des vies ;
    • réfléchir est notre arme majeure en tant qu’humains ; si réfléchir de façon négative peut mener au désespoir (et au suicide, comme dans le film), réfléchir de façon constructive et créative permet de vivre ; la réflexion aurait permis aux gens de se calfeutrer dans des locaux sans fenêtre afin de ne pas attirer les « insectes » du brouillard ; elle aurait tout simplement évité qu’ils ne laissent les lumières allumées (ce qui attirait les insectes, de façon logique) ; les fuyards auraient ensuite pû siphonner de l’essence pour aller plus loin ; ils auraient aussi pû décider de prendre refuge dans un autre commerce (car ils connaissaient la région) afin de s’abriter les monstres, mais aussi d’avoir des réserves ; de plus les armureries sont légion aux Etats-Unis : trouver des munitions n’était qu’une question de réflexion et de volonté…
     
    J’avais déjà réfléchi aux « clefs de la survie » d’un point de vue comportemental, mais ce film me les a confirmées :
    • une fois une « situation d’urgence » déclarée, et jusqu’à ce que tout soit redevenu « normal », toujours être prêt ; ceci entend être prêt mentalement (pas de drogue, d’alcool…), mais aussi physiquement (paquetage prêt à être saisi…) Si on ne peut pas être « en alerte rouge » tout le temps, il est important de ne pas baisser sa garde lorsqu’il y a une vraie situation… Être préparé correctement en temps normal (kits prêts à être utilisés) permet de faire face à une situation de crise au plus vite…
    • une tentative de convaincre les autres est le maximum à donner : face à un groupe opposant, il ne sert à rien de perdre son temps à essayer de le convaincre. Il vaut mieux prendre ses cliques et ses claques, du matériel (tant qu’aucun leader ne veut se l’approprier), et dégager ailleurs ; cet endroit précis où vous étiez tous n’est pas forcément mieux qu’un autre, bien au contraire ;
    • dans beaucoup de crises, c’est la trop grande concentration de personnes au même endroit qui provoque les plus grandes pertes humaines : l’absence d’hygiène, les conflits inter-humains, etc etc… Se partager en plusieurs plus petits groupes, chacun dans un abri, est souvent plus adapté ;
    • quelle que soit la situation foireuse dans laquelle vous êtes, qu’elle soit compréhensible ou non… ne désespérez pas ! Si vous êtes encore en vie, c’est une chance ! Ne la gaspillez pas ! Profitez-en pour survivre un maximum. Dans le film, c’est le désespoir de ne jamais en sortir qui les pousse au suicide ; si un jour vous êtes dans une « big deep shit » (« belle grosse merde » en français *rire*), ne vous laissez pas abattre ! L’humain a toujours été une espèce inventive et robuste, c’est ce qui lui a permis d’arriver jusqu’à aujourd’hui.



    De façon pratique, que faire en cas de crise ?
    Tout dépend de la nature de la crise en question !

    Dans le film, la crise n’est pas immédiatement identifiée.
    D’abord, le brouillard pourrait être naturel, descendant des montagnes après une grosse tempête.
    Rapidement, on pourrait penser qu’il s’agit d’un brouillard chimique, plus ou moins toxique (les gens qui y partent ne reviennent pas, personne n’en sort en tout cas…)
    Mais dès qu’on parle du « monstre aux tentacules », le brouillard semble « surnaturel ». Quoi qu’il en soit, il faut estimer les risques réels : d’abord, le brouillard empêche de voir le danger venir ; ensuite, le brouillard dissimule des « monstres » de différentes tailles, du petit « moustique » à l’immense monstre à tentacules.
    Connaissant ces risques, il apparaît nécessaire à court terme de se calfeutrer dans un abri aussi solide que possible, avec un maximum de réserves, en faisant le moins de bruit et de lumière. FOMECBLOT donc… (=le plus discret/camouflage possible)
    Étant donné qu’il n’y a pas de radio ni de nouvelles institutionnelles, on peut alors se questionner sur la venue d’une aide d’état… Rassembler des armes pour résister à moyen terme devient indispensable.
    Si de l’aide ne venait pas, à long terme, il ne faut pas paniquer : une organisation correcte permettrait de cultiver et d’élever de quoi se nourrir, au-delà des boites de conserve ; il faudrait pour cela se déplacer vers des bâtiments de type agricole, les nettoyer des « locataires du brouillard », et les renforcer. Les sorties en extérieur nécessiteraient d’éliminer les créatures les plus petites, et de guetter les plus grandes…
    Quoi qu’il en soit, la survie serait possible. Comme je le disais plus haut, les humains sont des survivants.

    De la volonté, de l’intelligence, une bonne organisation, voilà les clés de la survie !