jeudi 26 mai 2011

Les plantes, le premier chaînon de la vie...

Ou plus exactement "les plantes photosynthétiques, le premier chainon de la vie" (car toutes les plantes ne photo-synthétisent pas).

La photosynthèse est une réaction chimique complexe (comme toute chimie! *rire*) qui permet à l'organisme qui la pratique de créer de la matière organique grâce à l'énergie du soleil! En simple, la plante prend des minéraux du sol, des éléments de l'air... et la magie opère dans ses feuilles exposées à la lumière du soleil!

Les plantes (et certaines bactéries) permettent par la photosynthèse de changer le minéral (de la pierre quoi!) en animal... Or les animaux n'assimilent que très difficilement ce qui est minéral. Les plantes permettent de nourrir de nombreux animaux. L'ensemble nourrit l'humanité.


Même si l'élevage est "tentant" pour le survivaliste, à long terme, les plantes sont les plus importantes... Elles sont la base sans laquelle rien ne peut se faire! Ce n'est pas rien.

Imaginez que ces plantes, parfois immenses (comme les arbres) peuvent être issues de graines aussi fines que de la poussière... (chez le coquelicot des champs, 1gr de graines en contient 10000!!!)


Tout ça pour dire "cultivez des plantes". *grand sourire* C'est un acte de création qui répond à beaucoup de mes "philosophies de support", et je l'espère aux vôtres.
  • Je suis survivaliste. Cultiver des plantes, mais aussi les répandre dans la nature, c'est m'assurer que j'aurai, à long terme, de la nourriture. Pour moi, mais aussi pour les gens autour de moi. Plus de nourriture veut dire moins de compétition pour la posséder. Plus de nourriture veut dire assez pour nourrir des animaux... et donc une nourriture variée, riche...
    Tout ça permet d'envisager l'olduvaï (fin du pétrole disponible) avec l'esprit assez serein: si les besoins alimentaires et de logement sont remplis, le reste ne peut être considéré que comme un "accessoire", du luxe.
  • Je suis pour la biodiversité. Je trouve que la Nature est une "mère" merveilleuse sur laquelle beaucoup d'humains crachent, qu'ils violentent... alors qu'elle est juste elle-même. Elle nourrit tous ceux qui la respectent, elle et les systèmes qu'elle crée. J'aime l'imiter et je profite ainsi de sa générosité. En plantant des espèces dites "anciennes" (juste non-OGM et n'ayant pas besoin d'intrants puants), je reconstruis de tels systèmes. Je m'assure que mon système ne va pas contre la Nature, mais avec elle. Ainsi j'ai moins de travail pour produire ces bonnes choses qui me nourriront.
  • J'aime la bonne nourriture. En plus de simplement permettre de "survivre", la nourriture est ce qui nous construit, physiquement, mais aussi moralement. Manger une bonne nourriture, savoureuse, variée, permet de ne pas avoir de carences alimentaire. Cette nourriture est aussi un réconfort moral à ne pas négliger. Nous vivons dans une époque où les gens engouffrent des "choses" insipides (que je n'ose pas appeler "aliments").
    Déguster du radis, croquant, sorti de terre, sur une tartine de vrai pain dont les chaumes ont ondoyé au soleil, avec une couche de beurre venant de vaches que vous avez vu paître, heureuses et détendues... ça n'a pas le même goût qu'un radis n'ayant jamais vu que des radis sur des hectares, dans un sol désert traité aux chimiques, avec du beurre plein de colorants pour pallier au jour que les vaches n'ont jamais vu... et un pain sec et sans goût, venant d'un petit monstre de blé de 60cm de haut nourri aux engrais phosphatés... et "pétri" par des mains de métal automatiques...
  • Le goût est important; les éléments nutritifs le sont aussi (et peut-être plus encore!); mais les actes qui ont permis de produire la nourriture le sont aussi. En cultivant, je remplis ces trois points de façon très satisfaisante.
Aujourd'hui, l'échange des semences "traditionnelles" est interdit. Seules sont autorisées les semences "du catalogue". Ce catalogue est un ramassis de variétés "contrôlées" par le lobby des semenciers.
Être un "pirate vert" et cultiver ces plantes, que l'État veut faire s'éteindre, est un des meilleurs actes de désobéissance civique qui puisse être fait! Pas de destruction, que de la production d'aliments sains (pas besoins d'intrants avec ces plantes!)... et c'est interdit car ça en rapporte pas d'argent!

De la même façon, dire "le purin d'ortie, c'est bien" est interdit. Car il n'est pas permis de faire l'apologie de préparations phytosanitaires non vérifiées par les industriels. Et vous pouvez vous douter qu'ils ne risquent pas de tester leur innocuité pour les autoriser!! Va ferait perdre de l'argent en limitant l'emploi des pesticides, fortifiants, et autres préparations douteuses qui elles, sont tout à fait légales. Irritantes, toxiques, cancérigènes, mais elles, elles ont été "testées" par un laboratoire (dépendant de l'industriel), qui a dit "tout va bien, vendez!".


Pour plus d'info:

jeudi 12 mai 2011

Culture sous mulch

En ces temps de semis et d'arrosage, j'ai envie de parler de la culture sous mulch, aussi appelée "mulching", et en français "culture sous paillis" ou "culture sous paillage".
En fait, il suffit de recouvrir la terre cultivée d'une fine couche de déchets végétaux broyés (3-4 cm, pas plus sinon les jeunes plants ont du mal à percer). On peut aussi mulcher avec de la laine de mouton brute, du papier, des cartons... Dans ce cas, on ne plante pas de graine, mais des jeunes plans qu'on place dans un trou dédié à travers le mulch (qui serait trop dur à traverser sans aide) Sinon il faut faire un petit espace dans le mulch (tenu par un cylindre issu d'une bouteille en plastique coupée, par exemple). Ainsi la graine peut voir le soleil, pousser, jusqu'à ce qu'elle soit assez grande pour qu'on resserre le mulch autour de son pied.



A la maison, j'ai des lits cultivés (1m de large, 30-50 cm de haut au sommet). Cette forme permet de réchauffer et d'égoutter la terre plus rapidement. Mais elle expose aussi la terre à se dessécher. D'ailleurs, toute terre se dessèche lorsqu'elle est nue.
La Nature ne laisse jamais la terre nue bien longtemps. Les éboulis, coulées de terre, fouilles de cochons (...) sont rapidement conquis par des plantes colonisatrices... puis peu à peu un écosystème prend place.
J'ai donc paillé mes lits cultivés avec du vieux foin et de la paille de litière animale (compostée).
En 4 semaines sans une goutte de pluie, avec 2 arrosages (avec des seaux, donc pas d’inondation, le 2ème et le 3ème week-end sans eau), je n'ai eu aucune perte. Les pommes de terre, un moment en veille, se sont mises à grandir dès la dernière pluie. J'ai l'impression qu'elles ont pris 10cm en une journée... la prochaine fois, je les mesurerai pour en croire mes propres yeux! Ensuite, elles ont attendu patiemment. Aucune brunissure des feuilles, elles semblent ravies.
En effet, sous le mulch, la terre est humide, souple. A midi, si on creuse avec la main, on en tire des lombrics, qu'on dérange pendant leur repas!

Lorsque les courges, courgettes, melons, pastèques et courges arriveront, le paillis leur donnera un support propre et confortable pour se développer...


Le mulch n'a malgré tout pas que des avantages (ce serait trop beau)

Si l'endroit qu'on cultive n'a pas un écosystème stable et "normal", les limaces deviennent vite envahissantes. Elles mangent et détruisent les jeunes plantes. C'est une vraie catastrophe. La lutte est longue et décourageante: gamelles de bière pleines de cadavres de limaces, pièges à vider tous les matins... J'ai l'immense bonheur de ne pas rencontrer de limaces: j'ai par contre une foule d'orvets de toutes les couleurs qui logent dans mon mulch! Je prends grand soin de ne jamais déplacer cette couche brutalement (fourche pointue...), mais toujours avec les mains ou un outil rond. Les orvets, mes petits gnomes du potager, se précipitent dans le lit voisin pour s'abriter des oiseaux. je peux alors travailler. Je replace ensuite le mulch, qui est rapidement recolonisé...
Le 2ème inconvénient est provoqué par la lutte contre le premier (ben oui): pour ne pas blesser les orvets et autres animaux, il faut manipuler le mulch délicatement. Avant chaque opération, on écarte le mulch sur le côté. On travaille, puis on replace soigneusement. Ca prend quelques minutes, mais c'est plus que dans un jardin "classique", je le conçoit.


Moi, en voyant tous les avantages du mulch, comparés aux maigres inconvénients, je ne changerais pour rien au monde!!! Le mulch abrite mes "gardiens de salades", il protège la terre du dessèchement...
Petit plus: il donne au jardin un air super soigné et propre (ça ne sert à rien mais c'est bien agréable quand on y travaille!)

jeudi 5 mai 2011

Survivaliste... forcément végétarien??

Dans une optique de survie, on pense aux aliments les plus facilement produits, en grande quantité, de façon sûre... et qui suffisent pour maintenir en vie. Dans ce cas, le végétarianisme semble adapté.
Pour ma part, je ne suis pas végétarienne (et encore moins végétalienne). J'assume avec un haussement d'épaules la "culpabilité" de manger d'autres créatures (viande, poisson).
D'un autre côté, quand on mange un fromage, on mange des petites bactéries qui n'ont rien demandé...
Et même en mangeant une graine, on ne peut éviter de manger les micro-organismes qui sont dessus; et d'ailleurs, la graine, elle est une forme de vie! Veut-elle être mangée?...
Passons mon raisonnement (par l'absurde!) sur le régime alimentaire...


Je voudrais tout simplement que les gens qui ne supporteraient pas de tuer un animal ne mangent pas la viande de pauvres bêtes industrielles.
Souvent séparés de leur mère dès que possible (poussins sans maman, mammifères nourris au bibi sous un seau...) ils n'ont jamais pu faire autre chose que de se marcher les uns sur les autres dans des conditions horribles... Leur reproduction? Forcée par la luminosité et des "compléments" douteux dans l'alimentation... Leur mort? Plus horrible encore! Serrés comme des sardines dans les camions, une partie meurt de soif et de faiblesse, piétinée... La mort "légale" est presque pire: les gens qui mettent à mort sont des employés, peu leur importe la VIE à laquelle ils doivent mettre fin. Ils blessent, sans pitié, avant que la mort ne vienne, entourée de terreur, de cris et de sang...
Si vous ne supportez pas l'idée de tuer un lapin, ne mangez pas de viande!! Mais ne m'empêchez pas (moi qui suis sans coeur!) de mettre fin à la vie d'un animal. Moi, je ne l'aurai pas fait souffrir toute sa vie. Je fais même en sorte qu'il en profite! Et je prendrai soin de rendre sa mort aussi inattendue et indolore que possible. Ainsi, pas de peur, pas de blessures et de souffrances... Et moi j'ai ma viande. *sourire*

La consommation de viande a plusieurs qualités:

  1. La viande apporte des protéines facilement digestibles et disponibles pour l'organisme. Consommée en quantité raisonnable, elle est un atout pour la construction et la réparation de notre corps. (Comme tout, trop de viande provoque des maladies, comme la goutte...)
  2. Les animaux sont un "stockage frais" de nourriture. En hiver, lorsqu'il ne reste que quelques feuilles (épinard...) et des féculents, une viande rôtie est un vrai aliment "frais" qui met du baume au coeur.
  3. Tout simplement, une bonne viande est un plaisir qui se déguste. Ça remonte le moral! C'est un argument important dans une optique de survie à long-terme.
De plus, un humain est un animal (si si) omnivore et ô combien opportuniste. Ce qui nourrit l'humain, c'est... tout ce qui passe! Autant y prendre du plaisir en mettant en scène chaque aliment!

Aujourd'hui, j'aimerais écrire quelques mots sur l'élevage domestique d'un pont de vue "survivaliste". Il s'agit donc d'un élevage aussi autarcique que possible (où on produit la nourriture sur le terrain).
Comme je suis une "idéaliste" qui n'aime pas martyriser les animaux -même ceux que je vais manger!-, je cherche à leur offrir des conditions de vie agréables, qui collent au mieux à leurs besoins.



Ainsi, mes animaux ne vivent pas cloîtrés dans des petits logements individuels, sur une grille, avec comme unique occupation une gamelle, et la rencontre occasionnelle avec un membre du sexe opposé (mais uniquement pour la reproduction!)

Mes animaux vivent aussi libres que possibles.
Les poules sont libres, ou dans des parcs extérieurs (poules avec poussins... j'ai des oiseaux de proie chez moi....) Lorsque c'est la période des semis, et qu'elles me saccagent tout... *soupire*, elles vont en tracteur à poule! (Une grande cage posée sur le sol là où je veux qu'elles grattent)
Les lapins et les cochons d'inde vivent en groupes de reproducteurs. Les jeunes, une fois séparés (pour éviter une reproduction "sauvage", sont par groupe de sexes. Ainsi, ils peuvent avoir les interactions normales dont ils ont besoin avec d'autres individus: on obtient des animaux actifs, attentifs, et pas du tout peureux! (contrairement aux lapins de clapier qui bondissent au moindre bruit) D'ailleurs je me refuse à élever des lapins/cobayes dans des cages en grillage: ils ne peuvent rien ronger, la cage est vide... en plus d'être seul, ils n'ont aucune jouet ou nourriture longue à manger... Chez moi, c'est "clapier amélioré", c'est à dire grand clapier ouvert sur un parc. L'intérieur est un abri apprécié lorsqu'il fait trop chaud, trop froid ou trop humide.
Les canards et les oies font littéralement leur vie. Ils sont libres, et rentrent s'abriter quand ils le veulent, et pour dormir. Ils ne font aucun dégâts aux cultures, à part peut-être aux salades, mais celles-ci sont dans le potager...
La chèvre (bientôt "les") est à la chaîne. Oui oui! La journée, elle est attachée à un long câble pour molosses, qui lui permet de brouter tout ce qui est à sa portée. Elle entretien ainsi les bordures des haies, les bosquets de ronces, et tond les vieilles chaumes d'herbe.
Les cochons ont des chambres faiblement illuminées et bien tempérées. Ils ont en permanence accès à leur "cour" enherbée. Dès qu'il y a des récoltes de faîtes, ils sont mis sur le bout de champ (avec la Super Clôture Electrique Anti-Fuites) pour labourer. Ils mangent les dernier tubercules, les insectes, larves et autres... Ils me fument le bout de terrain en même temps. Ils peuvent se dérouler dans la gadoue autant qu'ils en ont envie.
Les pigeons -qui vont bientôt arriver- seront logés dans une grande volière (pour les animaux de reproduction) ou des petites volières par 6 ou 12 (pour les jeunes non accouplés). Ils y auront des nids abrités et tempérés, et une promenade extérieure pour profiter de l'air de la campagne.

Les animaux mangent aussi naturel que possible. Cette année, nous achetons leur nourriture (céréales principalement): les cultures n'ont pas encore grandi! Dès cet hiver et surtout l'année prochaine, les animaux profiteront des délicieuses nourritures qui poussent sur le terrain...

Tout ça pour dire que si l'élevage est le premier "poste" auquel on pense... souvent cette autonomie n'est qu'une illusion: devoir acheter la nourriture pour élever ses lapins, ce n'est pas faire un élevage autarcique! S'il n'y a plus de nourriture, il faudra abattre!... Bof bof...
Tout en pensant à l'élevage, il faut construire une agriculture durable, efficace et intégrée. Cultiver des patates par tonnes si vous n'avez que des oiseaux est ridicule! Par contre si vous avez des cochons, c'est logique...
Nous construisons ainsi notre "écosystème domestique" en fonction de nos goûts et du terrain.