jeudi 31 mars 2011

Le sol vivant

Le "sol vivant", c'est une terre qui n'a pas été "maltraitée" par l'Homme; pas labourée ni travaillée en profondeur, pas traitée aux pesticides ou chimiques... la terre est un écosystème parfait.
Les vers de terre de multiples espèces se nourrissent de déchets tout en "labourant" naturellement le sol; les divers insectes et habitants du sous-sol et de la surface mangent, grattent, fouissent... Le sol est meuble et aéré, mais solide ; il laisse respirer les racines, filtre l'eau de pluie, et donne un appui solide aux racines des plantes.

Une petite vidéo des Bourguignon,
deux experts des sols vivants...


Ce sol est celui qui pourra nous nourrir, nous, nos enfants, et les enfants de nos enfants. 

Dans le développement de notre autonomie domestique, il a bien fallu que je me penche sur l'agriculture. Je vous avouerais que je n'ai pas eu à me faire violence: j'ai toujours été "paysanne", les orteils dans l'herbe mouillée, et les mains tâchées de jus de mûre... mais je ne trouvais pas "normal" que la méthode habituelle (et considérée "normale") de produire des légumes passe par un "viol" de la terre.
Bêchée, labourée, travaillée, sa surface et son sous-sol étaient rendus stériles, pour que puisse pousser LA plante que souhaitait le jardinier (ou paysan). Que de peine!! Et que de "mauvaises herbes" qui poussaient, stimulées par ce sol nu...
J'ai moi aussi fait des potagers au sol travaillé. Mais je n'ai jamais bêché beaucoup: je suis une paresseuse. Une fois le travail fait, je me contentais d'arracher ce qui ne me plaisait pas, de le jeter à terre... Je grattouillais pour planter... J'aimais conserver des plantes "sauvages" "qui n'avaient rien à faire là" (dixit d'autres personnes). Très vite, je voyais s'installer des grenouilles, salamandres; le renard laissait des marques de son passage lors de ses chasses; les oiseaux de proie guettaient près de mon potager...

J'ai réalisé que je commençais déjà un "non-labour". Je me suis donc renseignée un maximum. Ce que j'avais "ressenti", en travaillant mon petit potager contre l'avis de tous, était vrai. La terre souffrait d'être retournée ainsi. Elle ne donnait pas plus, bien au contraire.
Pour accepter que la terre puisse donner spontanément (car c'est ce qu'elle a toujours fait pour tous les animaux de la planète!), il faut lui faire confiance. La terre, ce n'est pas une chose noire, mystérieuse et sale. C'est le support et la base de toute vie sur Terre... à moins que vous ne soyez un poisson!!



Aujourd'hui, mon compagnon et moi réhabilitons notre verger.
De friche où quelques vieux arbres donnaient leurs fruits aux animaux sauvages, nous essayons de parvenir à un verger-potager généreux et vivant.

L'agroforesterie a été notre choix.
Nos premiers lits-cultivés sont peuplés alternativement de vivaces (framboisiers...) et d'annuelles. Au dessus, tous les 5m, de distance un fruitier apporte une demi-ombre bienfaisante.
Cette "organisation" reproduit les écosystèmes les plus fertiles qui soient. Chaque étage est exploité; les plantes ne font pas que cohabiter, elles s'entraident aussi!
Les arbres apportent leur ombre et coupent le vent; ils remontent l'eau du sous-sol profond. Les plantes au dessus du sol protègent la surface du sol de l'évaporation; elles servent de cachette à tout un écosystème sur la surface du sol. Les racines (pommes de terre...) s'enfoncent dans la terre et "labourent" naturellement.
Tout le monde profite de tout le monde!

Nous avons à peine gratté le sol pour installer nos lits: je préfère encore arracher les quelques touffes d'herbe tenaces à la main... la majorité, enfouies sous une petite couche de terre, puis du compost, et enfin du mulch, meurent d'elles-même. Je n'achève que celles qui résistent. Ça me prend un peu de temps, mais je n'aurai pas à le faire tous les jours. Ça nous a aussi économisé bien du bêchage et du désherbage!
Comme nous travaillons à plein-temps tous les deux, le temps nous est précieux! Réhabiliter tout le terrain demanderait beaucoup (trop) de temps si on pensait de façon classique!

Les plantes, à peine installées dans ce milieu "naturel", ont explosé de croissance!
Les fraisiers, achetés racines-nues, se sont redressés et ont fait leurs premières belles feuilles dès le lendemain. Ce "remerciement" nous a fait chaud au cœur!
Les pommes de terre précoce ont sorti la tête hors de terre. Les fragiles plantules sont encore dans le mulch, protégées des impacts de la pluie, et du vent qui dessèche...

Image d'illustration
(il n'y a pas de film noir chez moi! *rire*)

La théorie est une belle chose, mais l'application est encore plus merveilleuse!
La nature a prévu les plantes pour qu'elles poussent et se reproduisent... Si vous laissez le sol "faire son travail", il les accompagnera, car il est le support "parfait" pour elles.

Renseignez-vous et découvrez comme les choses sont faciles quand on ne se construit pas des murailles soi-même ("il FAUT faire ci, "il FAUT faire comme ça"...)

Bonne découverte!

Le percheron (Equus cabalus)

J'ai eu envie, ce matin, d'oublier quelques instants le survivalisme, l'autonomie... et de parler de la belle race de chevaux qu'est le percheron.
Pour moi, ce cheval de trait (qui peut aussi être léger, aussi appelé "diligencier" "carrossier", ou "voiturier"), est aussi beau et noble que le plus beau cheval arabe. D'ailleurs des apports de sang arabe ont donné au percheron son profil reconnaissable, mais aussi ses allures enlevées, et un surprenant tonus.

Percheron "de trait" gris clair pommelé
(modèle mi-lourd)
Puissant, avec une avant-main bien développée, une encolure ronde, et une double-croupe, tout en lui exprime la force... Tout en rondeur, il a souvent des fanons, même si ceux-ci ne sont pas voulus dans le standards. Je trouve ça bien dommage, car les fanons ondulés donnent un style superbe aux percherons qui en ont!

Mais il est aussi extrêmement surprenant de légèreté dans ses allures. Le percheron est un cheval fort, mais aussi tonique.
Selon son poids, il est plus ou moins polyvalent.  Les modèles lourds peuvent très bien être montés pour des balades (assise large et confortable garantie!). Les modèles légers excellent à l'attelage, mais aiment aussi s'amuser aux autres disciplines, comme l'obstacle.
Vulcain (notre percheron RIP) n'aimait rien de plus que franchir les fossés, les troncs... Le jour où il a découvert qu'il pouvait sauter les murets, ça a été l'illumination. Il a rapidement franchi 1m35-1m40 sans élan... >_> Une foulée de rassemblé pour positionner son centre de gravité (comme un pro), et HOP! Le boeing argenté passait au dessus des murs... Il a fallu qu'on ré-hausse tous les murs du pré suite à cette découverte... *rire*



Son caractère est aussi "précieux" que son physique: sélectionné très calme afin de faire les travaux des champs sans nécessité de surveillance, on dit de lui qu'un enfant peut le mener. Pour avoir eu un bel étalon percheron à la maison, je confirme cette douceur extrême et ce bon caractère.
Le percheron est un cheval "bien dans sa tête", posé, souvent câlin, mais aussi joueur (et "jeune dans sa tête") longtemps. C'est aussi un cheval volontaire, qui aime faire plaisir. Il peut être têtu car il est souvent plus intelligent que la moyenne... il prend donc des initiatives ; à vous de l'y encourager pour lui faire comprendre ce que vous attendez de lui. C'est un cheval qui apprend très bien, d'autant plus qu'il s'attache beaucoup à "ses humains".
Pour moi, le percheron a le type du "cheval de guerre" moyennâgeux". Puissant, il peut emporter un homme lourdement chargé; pourtant il reste réactif, "léger" en quelque sorte; il est aussi courageux, franc et intelligent, ce qui en fait un cheval très agréable pour travailler: encouragé, il prend des initiatives pour aider son cavalier.

Beau percheron gris clair pommelé avec des chaussettes blanches
(modèle lourd)

Les percherons sont utilisés selon leur morphologie.

Les modèles lourds (percherons de trait), souvent assez petits, font du débardage, tirent des charrues... Ce sont de vrais "tracteurs" extrêmement forts au pas. Ils ont des allures (trop et galop) lourdes mais élégantes. Le spectacle de leur puissance est impressionnant.
J'ai déjà vu un vieux percheron "à la retraite" (17 ans, au pré depuis 10 ans) sortir un tracteur et la remorque chargée du fossé : là où le moteur et les roues glissaient (gadoue), il s'est arc-bouté, a tiré, est tombé à genoux... il a sorti l'ensemble en une seule fois. Il a sidéré les badauds venus voir l'appareil enlisé dans le fossé...
Comme quoi, un cheval, ça dépasse encore largement la mécanique quand celle-ci montre ses limites...

Les percherons diligenciers sont beaucoup plus grands (jusque 2m10 pour le recordman du monde) et légers. On les appelle aussi "percherons américains"; en effet, ils tirent des charrettes/voitures... (etc etc...) tâche pour laquelle ils ont été sélectionné en Amérique.

Percheron diligencier américain
(modèle très léger)


Percheron diligencier français
(modèle mi-léger)
Mon type de percheron préféré!

mercredi 30 mars 2011

Préparation et priorités

Quand j’ai découvert le survivalisme, j’ai eu un moment de « panique »…
Que de risques de toutes sortes ?! Comment les prévenir ??


Les risques doivent trouver une réponse en fonction de plusieurs critères.

Le premier critère d’appréciation est la probabilité d’apparition de ce risque.
Selon l’endroit où vous vivez, vous risquez un tremblement de terre, un tsunami, une tornade…
Selon votre situation professionnelle, vous risquez plus ou moins le chômage…
Selon votre santé, vos ascendants, vos expositions, et la malchance (!!!), vous risquez plus ou moins la maladie…
Lorsque vous classez ces risques par ordre décroissant de possibilité, vous avez une bonne idée de ce contre quoi vous devez vous protéger.

Ensuite, ces risques peuvent être réels, mais comment s’en protéger ?

Les solutions demandent plus ou moins de moyens.
Pour se prémunir contre les risques de perte de revenu (chômage, arrêt maladie longue durée…), avoir un fond de roulement de quelques miliers d’euro, des réserves de nourriture, et pourquoi pas une production (œufs, légumes…) permet de « tenir » sans plonger dans la misère. Ces précautions peuvent se faire petit à petit, sans gros investissement. Evidemment il faut être économe et ne pas « tirer le diable par la queue »…
Pour se protéger d’un incident nucléaire ou chimique, là par contre, il faut plus de moyens… ou compenser avec beaucoup de temps. Un abri antiatomique (et donc antichimiques) est une construction de taille. Elle doit se faire en profondeur. Elle nécessite un stockage d’eau important en taille ; la nourriture, les équipements, des graines, et pourquoi pas quelques animaux doivent y trouver leur place…
Si des solutions « light » qui protègent tout de même existent, l’abri « de base » est un vrai investissement. Êtes-vous sûr de vouloir y mettre tout cet argent ? L’avez-vous ? Ne préférez-vous pas l’investir ailleurs ?
C’est la priorisation de votre protection qui est en jeu. A quoi servirait un magnifique abri antiatomique en béton armé, enterré à 5m de profondeur… s’il n’y a rien dedans ?!!

Si tous vos moyens partent dans une seule protection, vous vous dénudez totalement sur un autre sujet. C’est exactement comme une armée qui ne peut tenir 15 front en même temps. Parfois, il peut être nécessaire de « minimiser » un risque, ou de lui donner une réponse moins chère, mais suffisante : d’autres risques existent, il ne faut pas se focaliser.
Surtout, il ne faut pas minimiser le risque –qui existe pour tous les humains de la terre- d’accident corporel ou de maladie. Que vous soyez la personne touchée, que ce soit votre compagnon, ou toute autre personne de votre famille ou de vos proches, c’est une dure réalité à ne pas ignorer. S’y préparer peut permettre de venir en aide à sa famille si celle-ci n’avait rien prévu : le survivalisme gagne là des lettres de noblesse (et probablement des membres).



Ces règles sont à appliquer en fonction de chaque cas particulier… chaque lieu, chaque situation, chaque famille/groupe/clan…

Dans notre cas, les risques sont classés comme suit :
  1. problèmes de santé, accident, perte de revenu, dépense imprévue;
  2. coupure d'électricité, d'eau, routes bloquées (les hivers sont froids et parfois neigeux);
  3. augmentation du coût de la vie, plongée dans la misère de la classe moyenne (dont nous faisons partie) ; désordre social qui en suivrait;
  4. risque nucléaire: nous sommes à moins de 100km d’un chapelet de 3 centrales nucléaires, le long de la Loire, qui alimentent en électricité toute la région… donc risque de privation en électricité, eau courante, etc etc…

Comme nous achetons notre maison, nous n’avons pas des moyens « de folie ». Nous sommes aussi très pris par le travail, ce qui donne une préparation parcellaire et « désorganisée » : en effet nous jouons les opportunistes et nous fournissons en matériel lors des soldes, promotions, vide-greniers etc etc…

Contre le risque de dépense imprévue (etc etc), nous avions un fond de roulement. Grand bien nous a pris d’avoir de l’argent de côté, car un accident de voiture nous a provoqué de nombreux frais. Si aujourd’hui nous sommes légèrement dans le rouge d’un point de vue financier, la situation aurait pu être bien, bien, BIEN pire si nous n’avions rien prévu.
J’en tire la conclusion que nous n’avions pas prévu assez… En recomplétant nos réserves, nous serons plus prévoyant !

L’augmentation du coût de la vie, nous la voyons tous les jours.
Nous avons décidé d’investir « intelligemment » à nos yeux : dans une région où le prix de l’immobilier est très bas, les risques naturels quasi-inexistants, la densité de population faible, nous avons acheté une vieille ferme avec du terrain. Cet investissement immobilier est notre « préparation » principale en terme de coût.
Évidemment, ce n’est pas le tout d’acheter 2 hectares et de laisser une friche dessus !
Nous rénovons doucement la maison pour qu’elle devienne aussi autonome que possible. Elle est chauffée au bois, grâce à de solides poêles d’occasion. Nous allons refaire tout son système de ventilation, de desserte en eau (du puits), etc etc…
Les travaux semblent sans fin, et pourtant ils sont nécessaires !
Le terrain est lui aussi chouchouté : défriché grâce au solide appétit d’un couple de jeunes chèvres (dont nous attendons un excellent lait dès l’année prochaine), il est planté au fur et à mesure avec des arbres fruitiers, des légumes, etc etc… Les plantes existantes, sauvages ou non, sont conservées et soignées. Une basse-cour chasse les insectes et les rongeurs surnuméraires, tout en fournissant œufs, viande…
Contre cette misère qui gagne la couche moyenne de la société, nous ne pouvons opposer qu’une « résistance » passive, et de la préparation à visée autarcique/autonome.
Nous achetons ce qui est nécessaire ; nous appliquons sans dogmatisme une certaine décroissance… ce qui n’est pas nécessaire est superflu. Nous ne poussons pas à l’extrémisme : un petit plaisir est toujours autorisé !
Nous investissons par contre dans des outils, des graines, des plantes, etc etc… bref tout ce qui peut nous servir. Nous mettons en place notre production domestique, afin de retrouver le « confort » alimentaire des fermes d’il y a quelques décennies.

Nous avons « volontairement » négligé le risque nucléaire.
Pourquoi ?
D’abord, notre cave a été murée par les précédents propriétaires… Nous sommes en travaux, nous allons donc la récupérer. Selon son état (profondeur, voutes…) nous aviserons. Pour l’instant, il est prévu qu’elle serve (naturellement) de réserve. Un abri y prendrait éventuellement place (si nos moyens nous le permettent).
Ensuite, nous n’avons pas les moyens de faire autre chose que ce qui est prévu, et en cours… la récupération de la cave.
Nous savons donc que notre préparation est quasi-nulle… On ne peut pas être partout en même temps : la crise sociale, le coût de la vie qui explose, nous semblent des risques beaucoup plus réels et probables qu’un éventuel soucis de centrale nucléaire. Bon, si on a tort, on grillera… *grand rire* C’est la vie…



Surtout, la préparation ne doit pas devenir une panique : dans les pays occidentaux, la civilisation en place peut nous déplaire par bien des aspects, mais elle a le mérite de nous fournir un certain confort. Un retour à une pensée « adulte », « mature », « prévoyante » ne se fait pas du jour au lendemain !
Se martyriser est le meilleur moyen de « ne pas tenir ». La survie, ça passe aussi (et surtout !) par un état d’esprit volontaire et positif. Avancer doucement et sûrement dans sa préparation, c’est ainsi qu’on construit les meilleures fondations.

Pour être positif, il faut apprécier les choses.
Pour ma part, j’adore la campagne, jardiner et m’occuper des animaux ; la partie autarcique de notre préparation a donc été toute naturelle !
Contempler, de temps en temps, l’œuvre accomplie, est un bon moyen de faire le point et de se motiver ; il ne faut pas « voir le verre à moitié vide », mais bien « à moitié plein ». Tout ce qui est fait n’étant plus à faire, il est bon de le constater et de s’en satisfaire. Ensuite, on peut améliorer et compléter.

En vrac, les choses qui me font plaisir…
  • nos animaux : la basse-cour avec les oies, canards de barbarie, poules cous-nus et poules nègres-soies… les lapins… mais aussi la pouliche, la  chienne
  • le terrain qui progresse : les pâtures sont à nouveau en bonne herbe enrichie de plein de plantes sauvages et domestiques, le potager avance avec les plantes achetées et installées cette année…
  • des pièces d’équipement « disparates » : nécessaire de pêche, outils de jardinage et bricolage, etc etc…
  • plein de connaissances acquises dans divers domaine : santé, cuisine, conservation des aliments, bricolage, rénovation, jardinage…

Bon courage !

lundi 28 mars 2011

Rythme de vie et réflexion personnelle...

Je souligne souvent l’importance de la réflexion personnelle pour le survivaliste… Pour survivre, nos ancêtres (préhistoriques… et autres) n’avaient pas plus de fourrure, de griffes et de crocs que nous. Ils utilisaient leur matière grise.
Ce faisant, ils coopéraient, s’entraidaient…
Face à une situation « urgente », ils répondaient par une réaction immédiate et adaptée ; ils utilisaient aussi leurs capacités cognitives pour des réflexions plus « lentes », pour prévoir les réserves pour l’hiver par exemple.



Aujourd’hui, c’est comme si les humains avaient perdu leurs belles capacités. Pressés par un rythme de vie trépidant, nourris au jour-le-jour par la grande distribution, plus aucune réflexion n’est nécessaire.
Face à une situation grave, l’individu est considéré comme une victime, impuissante, inutile, une vraie larve… (cette victimisation me dégoute !). Face à l’hiver ? Nul besoin de faire des réserves ! Les magasins sont toujours pleins, leurs rayons exhibant leurs nourritures transformées dans de beaux emballages luisants de plastique. (Je n’ai rien contre la nourriture sous plastique, je vis avec mon temps… je subis quoi… parce quand on a goûté un légume qui sort du jardin, la nourriture industrielle ressemble vaguement à des croquettes pour chien…) Face à une crise, les individus sont là encore des consommateurs victimisés, soit-disant incapables de prévoir quoi que ce soit…
Toujours est-il que la réflexion a perdu sa place dans nos vies. D’ailleurs, ne dit-on pas d’un enfant qui réfléchit « trop » qu’il est « un intello » (ceci étant censé être une insulte) ? Un adulte qui réfléchit « se pose trop de questions »…



J’aimerais rappeler les (immenses) avantages de la réflexion personnelle :
  • face à une situation, je peux réagir de façon individuelle, selon ce qui me plait, m’arrange ou m’avantage personnellement, moi et/ou ma famille ;
  • lors d’une crise, je ne rajoute pas à ma détresse (physique) la détresse morale d’avoir perdu « mes repères » ; si je pense de façon individuelle, je construis mes propres repères ; je suis indépendant ;
  • j’ai le plaisir intellectuel de réfléchir sur un sujet, d’observer tous les tenants et les aboutissants, et d’en tirer des conclusions ; exercer son cerveau est agréable, comme faire du sport (et je ne parle pas de sport scolaire hein, mais d’un sport que vous aimez, n’importe quelle activité physique !)



Malgré tout, réussir à avoir une réflexion personnelle est très difficile aujourd’hui.
 Pourquoi ? Notre mode de vie, notre société, tout nous pousse à abandonner cette voie…

Consommer, consommer, consommer, c’est plus facile que de de réfléchir !
Comme on dit avec ma meilleure amie « cessons de penser pour dépenser ! ». Acheter le premier objet qui nous fait envie, de façon compulsive, parce que sa publicité nous a plu, ou que l’objet évoque quelque chose pour nous, c’est un suicide intellectuel ; chaque satisfaction d’un « besoin » nourrit un autre « besoin » (ces besoins en sont rien d’autres que des envies « glorifiées »…) ; chaque achat appelle l’achat d’un objet « mieux » ; c’est la logique de la société de consommation.
Il faut se lasser de l’objet précédemment adoré, ou qu’il casse (alors qu’il pourrait avoir une longue durée de vie), afin de nourrir le désir. Ainsi, les gens (adultes) restent éternellement des bébés, incapables de voir au-delà de leur désir immédiat…


En se levant à 6h tous les jours, pour se coucher à 22-23h, comment voulez-vous trouver le temps de penser ??
  • Le rythme de vie « trépidant », artificiellement créé par notre société, permet de « contrôler » les « pulsions de réflexion ». Personne ne peut avoir envie de réfléchir alors qu’il se lève tôt, travaille, se dépêche de manger, de faire des achats, puis s’avache devant la télé pour se « libérer l’esprit ».
  • La télé n’a pas que des défauts (on peut y apprendre plein de choses), mais y rester scotché pendant des heures ne donne rien, n’apprend rien, ne stimule rien. Elle abrutit, abime les yeux, et donne des pulsions d’achats à ceux qui sont sensibles aux pubs… (cf plus haut, la consommation…)
  • L’électricité, qui est une merveille sous plein d’aspects, nous permet de rester actifs bien après le coucher du soleil (et de se lever bien avant pour ceux qui sont matinaux). Sauf qu’un animal diurne, comme l’homme, n’est pas fait pour être actif H24. Il a besoin de suivre les rythmes naturels des journées, des saisons, bref, du soleil. La lumière électrique nous permet de ne pas nous fracasser les orteils en allant faire pipi la nuit, mais elle nous stimule aussi plus qu’il ne le faudrait : on est actif tard, on a du mal à dormir, on est déréglé… La fatigue physique influence beaucoup la réflexion : tout simplement, quand on est fatigué, on n’a pas envie de « se prendre la tête » ; on réfléchit moins. (Ne me faîtes pas dire que je suis contre l’électricité, hein ! Je dis juste qu’avec tout ce qu’on a à faire, l’électricité nous « permet » d’être actif plus longtemps… et donc d’être plus fatigué)
  • La société nous « inculque », à tout instant de notre vie, à faire confiance aux « autorités ». Réfléchir soi-même est discrètement décrit comme stérile : à quoi peut-il servir de réfléchir, quand des gens « compétents » peuvent vous donner des réponses toutes faites ? Cet endoctrinement commence à l’école, où les élèves doivent écouter sagement un maître d’école pas forcément intéressant ni stimulant… et cette situation dure toute la vie : les « personnes compétentes » sont toujours celles ayant des diplômes, des papiers, des patins et des couffins validés par ce même système. Pour avoir des diplômes, je peux vous dire qu’ils ne récompensent en rien l’intelligence, la réflexion… C’est à peine s’ils garantissent des savoirs appris par cœur…
Ces besoins artificiellement créés et ce rythme de vie (censé permettre de les satisfaire) sont le premier obstacle à la réflexion personnelle. Les barrières mentales, construites depuis l’enfance, sont le second.



Réfléchir ne coûte rien à celui qui mène la réflexion, et peut rapporter beaucoup…

« Tiens, j’ai du terrain, et j’ai envie de légumes et de fruits frais. Je vais investir un peu d’argent et de temps dans un verger et un potager. Ainsi j’aurai des fruits et des légumes frais chez moi, ce qui est agréable. Je n’aurai pas à en acheter (au moins pendant une partie de l’année).
Comme je ne sais pas trop jardiner, je vais me renseigner. Mais je vais commencer par des choses simples, sans y mettre trop d’argent : si ça rate, ça ne sera pas dramatique. Si ça réussit, je garderai des graines et j’en ferai plus l’année suivante ; j’en garderai pour l’hiver.
Si je veux des graines de mes plantes, je ne dois pas prendre de plantes hybrides « F1 » (car elles ne peuvent se reproduire). Je ferai attention en les achetant. Si je fais des graines, je dois aussi faire attention à la façon dont je dispose mes plantes : si elles sont trop proches, les plantes de la même espèce s’hybrideront, et ce n’est pas forcément ce que je veux… » etc etc…
Ceci peut être votre réfléxion lorsque vous vous lancez dans le jardinage.

Une réflexion coûte du temps, c’est vrai.
Mais il est plein de tâches, même « dans le meilleur des mondes », qui ne sont pas passionnantes et permettent de réfléchir en même temps. Quand vous lavez votre linge fragile à la main, que vous étendez, repassez… Quand vous faîtes le ménage, la vaisselle… Tous ces moments « vides » sont bien utilisés si vous réfléchissez en même temps.
D’ailleurs beaucoup de « moments creux » dans la journée peuvent aussi permettre de faire des petits exercices de sport ; si vous n’êtes pas très « en forme », c’est très agréable de sentir son corps « répondre » à des petits mouvements pas difficiles à faire (je ferai un article sur cette forme de « remise en forme à la maison »)

Réfléchissez à ce que des réflexions bien menées peuvent vous faire gagner !
Ce n’est pas étonnant que notre société de consommation n’encourage pas la réflexion personnelle : si tout le monde réfléchissait, les magasins feraient faillite ! Les gens ne feraient plus d’achats compulsifs ; ils produiraient beaucoup chez eux ; l’Etat serait « ruiné », car il ne taxe pas (encore) les idées !!! Il devrait augmenter énormément ses taxes sur l’artisanat…



Mais comment prendre l’habitude de penser ???


Tout simplement, il faut se donner le droit, mentalement, de penser.
Qui ne s’est pas déjà dit « arrête de penser à ci ou ça, ça ne sert à rien » ? A part l’auto-flagellation dépressive, toutes les pensées servent ! ^_^ Si vous ne savez pas encore « pourquoi » vous pensez à un sujet, ce n’est pas grave ; gardez les conclusions de votre réflexion « dans un coin », elles vous serviront bien un jour.
Dites-vous que l’Etat ne taxe pas (encore ^^.;;) l’espace cerveau ! Profitez-en !!! *rire*

Une fois par jour, essayez de penser à un sujet.
Pensez à quelque chose que vous avez lu ou vu. Réfléchissez : est-ce plausible/probable/véridique ? Pourquoi ? Comment ? Que puis-je en apprendre ?
Cette « mécanique », qui semble difficile au premier abord, deviendra rapidement une seconde nature. Vous vous surprendrez à penser « en parallèle » à tous ces points en même temps…

…Et ce conseil n’est que personnel, mais il me soutient tous les jours : quelles que soient les sombres conclusions de vos pensées (car les évènements du monde moderne sont rarement joyeux), soyez positif !!!
Si le sujet est triste, tirez-en des conclusions pour qu’il n’arrive pas chez vous ; s’il est difficile, pensez à la chance que vous avez d’être en vie/avec votre famille/etc etc…
Avancer dans la vie demande de la motivation ; la motivation n’est pas innée ; elle n’est pas livrée « en paquet cadeau », comme ça… Pour être motivé, il faut vous motiver ! Concluez chaque réflexion par votre « point positif », et vous pourrez avancer.

jeudi 24 mars 2011

Ma FleurCup adorée !

J'ai soudain eu envie de vous présenter un élément important -voir indispensable- de mon équipement féminin de survivaliste... Ma FleurCup adorée !!
La FleurCup est une coupe menstruelle... pour faire simple, elle se place comme un tampon et retient le sang. On l'évacue (le sang, pas la cup!) dans les toilettes avant de rincer la coupe. Il ne reste plus qu'à la réinsérer. Si les manipulations peuvent paraître compliquées, dites comme ça, il n'en est rien!



Les coupes menstruelles ont plein d'avantages:
  • on ne se trimbale pas 3 boites de tampons ou de couches (pardon, serviettes) dans son sac. D'un point de vue "légèreté", c'est appréciable. Si on pense "évacuation", ça devient impératif.
  • une coupe dure une dizaine d'années, grosso merdo... même si elle coûte 20 ou 30€ à l'achat, au bout de 10 ans elle est largement rentabilisée.
  • une femme consomme 2 à 3 coupes dans sa vie... je n'ose même plus aller chercher le nombre de serviettes/tampons que ça fait. Si on pense aux siècles qu'il faudra à l'environnement pour digérer ces tonnes de déchets sanguinolents et plastifiés, berk!
  • pour celles qui ont l'organisme/les muqueuses un peu caractériels, les tampons/serviettes provoquent des irritations, des macérations... enfin des choses pas agréables. Une coupe ne provoque rien de tout ça. Une fois qu'on a pris "le tour de main" (1 journée pour moi), on l'enlève et la remet en restant assise sur les toilettes (sans se mettre de sang partout *rire*), et on peut faire tout le sport qu'on veut sans fuite si inconfort. Qui dit mieux??
Et puis ma FleurCup, elle est super mignonne, et ça dans toutes les couleurs!!!! *rire*
...élégante jusqu'à la couleur qu'on peut choisir...

C'était le "coup de cœur" du jour!

Liens:

Naissance du verger-potager

Depuis 2 semaines, nohm et moi passons nos week-ends à jardiner. Ou plutôt, il bêche, pioche, creuse, souffre du dos… et je creuse, plante, comble, engraisse, mulch… et je souffre du dos aussi. *rire* Les déboires du jardinier du dimanche, comme on dit !

Mais si nous suons depuis 2 semaines seulement, le verger-potager a vu le jour cet hiver, sous forme de croquis. Il est une idée qui a mûri pendant la mauvaise saison… comme, à une époque pas si lointaine, on profitait du repos forcé de l’hiver pour faire de l’artisanat et créer des choses… Bref ! Les premiers croquis étaient flous et ont évolué, mais l’idée de base était là.


Première idée pour aménager le verger-potager :
les chemins en "arête de poisson" permettent d'accéder partout facilement à partir de la maison...
En vert : les plantes existantes
En beige : les chemins prévus
PS: je sais, mon croquis est minable... ^_^

D’abord, pourquoi un verger-potager ?
  • En premier pour une raison d’économie d’espace. Nous ne sommes pas à plaindre avec presque 2ha, mais l’espace cultivable est une chose précieuse. Comme la pouliche fait des dégâts dans les fruitiers (et surtout elle mange toutes les pommes sans nous en laisser !), elle n’a pas le droit d’y aller pendant plusieurs mois par an… Le verger deviendrait alors une friche enherbée, conquise par les ronces, sans autre intérêt que des fruits quelques mois par ans. Par contre il faudrait lutter contre les ronces à coups de cisailles et de sécateurs… Bof… Autant utiliser tout cet espace disponible pour nous !
  • Ensuite parce que les plantes « aiment » les autres plantes. Vous ne vous êtes jamais baladé dans la campagne, et vu comme des systèmes complexes (taillis…) semblaient en bonne santé ? C’est parce que les plantes peuvent cohabiter, sur différents étages (hauteurs) sans se gêner. Au contraire, ils se profitent les uns aux autres. Par exemple les arbres protègent les plus petits des rayons du midi ; ils tirent aussi l’eau des profondeurs du sous-sol. Les plantes rampantes évitent que l’eau présente en surface du sol ne s’évapore pour rien. Les racines (patates, carottes…) ameublissent le sol. Les légumineuses (haricots, pois, trèfle…) enrichissent le sol en azote… L’agroforesterie consiste à construire un système de ce genre.

Ensuite il a fallu mettre en œuvre.
  • Nous avons voulu garder un maximum de plantes existantes. Elles sont des « cadeaux » qui venaient avec le terrain, en quelque sorte. Nous avons dont une vénérable et imposante aubépine, des lilas envahissants qui se font excuser en fleurissant abondamment, des touffes de fleurs dont je ne connais pas le nom (mais qui sont très jolies !)… Nos lits cultivés et tous les nouveaux arbres viennent s’intercaler dans ce qui existe déjà.
  • Les lits cultivés sont orientés nord-sud, ce qui les rend « en diagonale » par rapport au chemin de circulation principal… côté nord du chemin, pas de soucis, mais pour accéder à la partie sud, il aurait fallu faire des « manœuvres » inconfortables… Le motif « en arêtes de poisson » a évolué pour devenir plus complexe. Pour rendre la chose « élégante », nous avons décidé de faire des motifs de triangle qui ne contiendront que des vivaces, ou des plantes pour faire des graines… Ainsi ces mini-lits seront exploités, même s’ils ne sont pas aussi « pratiques » (par leur petite taille et leur forme) que les autres.
  • Les arbres déjà présents ne sont pas touchés ; ils sont rajeunis par un petit élagage (histoire de les débarrasser du bois mort) ; mais ils ont passé tellement d’années sans taille que je n’imagine pas leur « rentrer dedans » en taillant trop. Ils donnent généreusement, alors je ne vois pas au nom de quoi on irait les embêter. ^_^
  • Les nouveaux arbres sont installés à 5m de tous les autres, comme une nouvelle plantation. Cette distance donne assez d’air pour tous, laisse passer le soleil… en même temps elle exploite au maximum l’espace disponible. Comme je l’ai déjà dit, nous sommes chanceux d’avoir autant de place, mais il ne faut pas la gaspiller…

Plan définitif du verger-potager :
on garde quelques chemins comme prévu à l'origine,
mais les lits cultivés restent bien orientés nord-sud pour profiter d'un maximum de soleil.
D'ailleurs 1 rang sur 2 est dédié aux vivaces (petits fruits, aromates...)
PS : on ne supprime pas les arbres du centre, je les ai omis pour que le schéma soit moins complexe...


Et puis ce n’est pas le tout d’y penser, de faire des dessins… il faut s’y mettre !!
Pestant contre les manches « pour nains », nous tenant les reins, nous avons commencé à avancer. D’ailleurs on avance beaucoup moins vite qu’on ne le voudrait… mais entre les outils aux manches trop courts, les voyages de crottin à faire avec la petite brouette, les plantations à soigner une par une…
Heureusement, ce qui est fait a fière allure, et donne envie de continuer !! Les framboisiers bourgeonnent, les fraisiers s’étalent et grandissent à vue d’œil depuis le lendemain de leur plantation…

Dans la maison, les graines germent. Déjà, les plantules prennent l’air la journée pour commencer un début d’endurcissement. Dans une semaine et demi, elles iront dehors pendant la journée pour devenir « des dures ». Après les saints de glace (15 mai), elles seront transplantées dehors, protégées des gelées potentielles pas des mini-serres. Evidemment nous respecteront les rythmes des unes et les autres : les plantes les plus rustiques seront transplantées dès les saints de glace, les autres attendront encore un peu à l’abri avant d’entrer dans « le grand monde ».

Des photos à venir sous peu !!

mercredi 23 mars 2011

Examens médicaux et humanité

Depuis quelques temps, je passe des examens médicaux (divers et variés)…

En allant chez le gynéco, j’ai été choquée.

Je me suis retrouvée face à un homme ne parlant même pas français, incapable de me dire quoi faire. D’ailleurs il ne semblait même pas essayer. J’ai eu soudain l’impression de meugler dans une langue inconnue, telle une vache devant l’inséminateur… >_> (Maintenant ça me fait rire, mais sur le coup, pas tellement…)
Je me suis installée ô combien confortablement (inconfort inné à l’examen) Je me suis « instantanément » trouvée avec un échographe dans une partie intime et sensible de mon anatomie. Devant la « non-coopération » de mes organes internes, le boucher en question a bourriné jusqu’à me faire pleurer de douleur, me félicitant d’un « ah, on voir là utérus, beau utérus ». Mes plaintes concernant son appareil maltraitant mon col de l’utérus n’ont pas changé grand-chose.
Puis il a pris plaisir à photographier mes ovaires un à un… J’avais l’impression qu’il y prenait plaisir, et qu’il le faisait durer ! Quand enfin la torture a été finie, il était étonné que j’ai souffert…

Aujourd’hui, ça fait 2 jours, et j’ai encore des douleurs.



Pourquoi faut-il que certains praticiens de santé se sentent tout-puissants par rapport au corps de leurs patients ??!!
Pourquoi est-ce que quand vous dites « j’ai mal », il faut que la personne appuie (fermement) à l’endroit désigné ? (entre autres)

Est-ce qu’un peu d’écoute, de compréhension et de douceur, c’est trop demander ??

Ils sont peut-être spécialistes, mais je vis avec mon corps H24… comme tout le monde. En prêtant un peu attention, je sais ce qui me provoque des irritations de peau, des désordres intestinaux, etc etc… Somme toute, tout le monde peut écouter son corps : il suffit de prêter attention aux réactions face à la nourriture, le climat, le soleil…
Par exemple, vous savez si votre peau aime ou non le soleil : soit elle bronze toujours, ne brûle que très rarement, soit elle brûle au début, puis bronze sans soucis, soit… etc etc… Vous cous connaissez et pouvez agir en conséquence : écran total, ne pas se mettre au soleil aux heures les plus chaudes…
Pour ma part, j’ai la chance d’avoir une pau qui bronze toujours, même si je suis assez « blanche » ; en fait je suis d’une teinte « jaune » assez bizarre… mais je profite du soleil comme un lézard, alors je ne me prive pas ; par contre après un long hiver sans jamais me mettre la peau à l’air, je prends quelques précautions au début des expositions ; ensuite j’hydrate, je huile, mais je ne prends pas de précautions spéciales. Je deviens « chocolat », mes cheveux éclaircissent et mes yeux foncent. J’ai vu ça au fil des années, et maintenant que je suis adulte, mes réactions face au soleil restent constantes. Sûrement, quand je vieillirai, j’observerai à nouveau des changements… peut-être ma peau aura besoin de plus d’hydratation ; ou alors elle bronzera moins vite… que sais-je encore ? Mais je ferai attention aux messages de mon corps, et je m’adapterai.

Chacun peut, de la même façon, se connaître, et s’arranger pour « plaire » à son corps.



Je me demande TOUJOURS pourquoi les « spécialistes » se privent des connaissances que les gens ont pu accumuler au fil des années.

Quand j’y réfléchis, il y a plusieurs raisons.
  • D’abord, on leur farcit la tête de belles théories, de normes sans appel…
    Ces chiffres et ces schémas deviennent le remplacement des chiffres et des corps réels.
    Il est plus facile mentalement de se pencher sur un bout de viande, que sur un corps qui souffre, c’est évident. Cette « dépersonnalisation » est un signe de souffrance morale : quand on ne peut plus dire « je soigne des gens » mais « je m’intéresse à une pathologie », pour moi il y a un soucis au niveau de l’humanité de la personne. En gros, les médecins, infirmiers (et autres) ont tellement peu de temps et d’énergie à consacrer à leurs patients, qu’ils « abattent » le travail, sans penser aux individus… Ils souffrent (du manque de temps et de reconnaissance…) donc ils ne peuvent pas apporter de soin à ce qu’ils font aux gens.
    En plus il est plus facile de comparer des chiffres face à une norme, que des gens par rapport à leurs spécificités (tout le monde n’est PAS dans la norme)
  • En plus, il y a la culture : la médecine occidentale moderne est une médecine de symptomologie. Je veux dire par là que si on peut traiter les symptômes pour les faire disparaître, mais sans avoir à chercher trop loin la cause… c’est parfait !
    Ça fait vendre des médicaments, des opérations, des appareils de rééducation… les gens se sentent assistés, appuyés, deviennent dépendants… tout le monde est content !
  • Notre civilisation aime mettre une hiérarchie et un ordre précis en tout : les patients sont des malades, ils subissent leur maladie et ne peuvent rien y faire ; ils sont impuissants ; les spécialistes eux sont tout-puissants de savoir ; ils ont donc forcément raison concernant les patients (qu’ils n’ont pas besoin d’écouter).
    Cette hérarchisation est enseignée dès le plus jeune âge, à l’école, où la future élite a de bonnes notes, et le reste du troupeau des mauvaises. On enseigne ainsi aux petits qu’il faut que les « mauvais » respectent toujours l’avis des « autorités ». Ainsi va l’ordre. Aller contre lui, vouloir penser, réfléchir, chercher, c’est tout simplement faire du désordre…



 
Quand je vois ce mélange de facteurs, je me demande comment va notre médecine.
Quelque part, elle est à l’image de notre société : elle veut donner une image de modernité, de richesse, de perfection… quand on s’y plonge, on réalise à quel point elle traite de façon parfois inadaptée ou incomplète, qu’elle cause des « effets secondaires » terribles…
Pourtant la majorité s’y soumet en la couvrant de louanges : « nous sommes civilisés », « nous avons la médecine », « gloire à nous », « que ferions-nous sans elle ? »

Oui, sans « aucune » médecine, on ne vivrait pas aussi vieux. Mais surtout on ne consommerait pas autant. *sourire*

mardi 22 mars 2011

Le canard de Barbarie (Cairina moschata)

Cane de Barbarie noire et blanche tachetée

Origines

Le canard de Barbarie est un canard domestique issu du canard musqué, un canard sauvage américain. Il était domestiqué par les Sud-amérindiens et a été importé en Europe par les Espagnols au XVI° siècle.
Le canard de Barbarie est aussi différent des autres canards européens qu’un cheval peut être différent d’un âne. Ils peuvent malgré tout s’hybrider pour donner des « mulards » ou des « hinny » (ou « mulard inversé »). Ces hybrides sont stériles (comme une mule !)

Alimentation

Le canard de Barbarie n’est pas difficile sur la nourriture ; on peut même dire qu’il « profite de tout » :
  • grains divers (blé, maïs…)
  • féculents (pommes de terre cuites…)
  • lombrics, limaces et insectes divers
  • petits mammifères (souris, taupes…)
  • petits poissons (10-12cm)

Comme pour tous les animaux, les garder enfermés est une perte de temps et de moyens : il vous faudra leur donner toute leur nourriture ; en plus ils ne joueront aucun rôle bénéfique dans vos prés… (ils chassent les insectes, les limaces…) Laisser les animaux vaquer en extérieur est le meilleur moyen de les laisser équilibrer leur ration. Vous n’avez qu’à apporter un complément « d’énergie » (sous la forme de grains ou de féculents), éventuellement des restes de table… et voilà ! Des canards bien nourris et débrouillards.

Comportement

A l’origine tropical, le canard de Barbarie est actif le matin et le soir ; il aime faire la sieste pendant la mi-journée.
Malgré ses origines, c’est un animal très robuste qui supporte -12°C sans abri ! Si vous lui fournissez une maison correctement isolée et exposée (hangar…), il ne souffre d’aucune température !

Le canard de Barbarie est surnommé par les anglophones « silent duck », car il ne cancane pas. Il s’exprime par des postures et des soufflements. Personnellement, les « coin-coin » me manquent un peu !…
Malgré tout, l’animal est extrêmement expressif : il souffle ses « coin-coin » et s’exprime par postures (il lève et abaisse sa crête, bouge son corps, secoue la queue…)
Canard de Barbarie (mâle) noir et blanc moucheté, hérissant sa crête

Les mâles peuvent être agressifs pour défendre leur territoire, leur nourriture ou leur femelle… Autant il me semble normal qu’un animal défende ce qui semble « lui appartenir », autant je ne tolère aucune agressivité injustifiée, même (et surtout) de la part des mâles (qui seront les géniteurs de toute une génération).
Notre beau canard est un homme aussi gentil qu’imposant : il menace clairement lorsqu’il n’est pas content, ce qui fait que les autres volailles s’écartent avant qu’il n’ait besoin de piquer. Au final, la cohabitation se passe très bien, chacun respectant son autorité.

Les femelles peuvent être « terribles » pour protéger leurs œufs ou leurs canetons. Elles donnent des coups d’ailes, de bec, pincent, et peuvent griffer sévèrement.
En effet le canard de barbarie possède un pouce sur ses pattes palmées, et tous les doigts sont honnêtement griffus…

Apparence

Le canard de Barbarie existe en de multiples couleurs.
Le noir métallisé et le blanc sont les plus fréquents, que ce soit uni, tacheté ou encore moucheté.
Mais il existe des couleurs originales :
  • « acajou », aussi appelé « rouge » : le canard est d’un beau marron-chocolat avec des reflets verts et/ou violets ;
  • « lilas » : le canard est crème plus ou moins sombre, plus ou moins rosé ou violacé ;
  • « bleu » : le canard est gris-noir plus ou moins sombre, avec des reflets plus ou moins marqués bleus…
Toutes ces couleurs existent en uni, tacheté (grandes taches), moucheté (toutes petites taches blanches), et même avec des « motifs » blancs (barres blanches sur les ailes…).

Un canard de Barbarie est une volaille très ornementale.

Canard de barbarie (mâle) tacheté et moucheté acajou


Le canard de Barbarie a des caroncules (peaux) rouges sur le visage et autour du bec.
Le dimorphisme sexuel est très marqué : les mâles ont des caroncules rouge vif et très importantes (qui couvrent le visage), avec une bosse au dessus du bec ; les femelles ont des caroncules plus discrètes, parfois colorées en fonction de leur plumage (noir, bleuté, brun, rose, jaune…)
De plus les mâles sont très gros, le double des femelles ! (4,5 à 5,5kg, contre 2,3 à 2,8kg)

Il est dit sur internet que les femelles (légères) volent, tandis que les mâles en sont incapables (car trop lourds). Chez moi tout le monde vole, quel que soit le sexe. Le mâle a des ailes développées en proportion de sa taille, ce qui fait qu’il vole exactement comme les filles… Le vol fait un peu « avion de ligne », comme les oies, mais c’est un vol malgré tout. *rire*

Reproduction

La cane couve entre 12 et 20 œufs, et ce pendant 35 jours ; pendant tout ce temps, la mère ne s’éloigne que 30 minutes par jour pour combler ses besoins (manger, boire, faire sa toilette et ses besoins…) Les petits peuvent mettre jusque 24 heures pour casser la coquille (qui est très dure).
Théoriquement, les mâles ne s’occupent pas des petits, mais certains aident à réchauffer les canetons lors des moments de repos (sieste de la mi-journée, et sommeil nocturne).

Utilisations

Le cœur et le foie du canard de Barbarie sont utilisés dans la fabrication de l’Oscillococcinum (médicament homéopathique).

Les canards de Barbarie et leurs hybrides (mulard et hinny) sont les « meilleurs » pour faire du foie gras ; ils sont même les seuls acceptés par « les canards du sud-ouest »… (local le canard…) *rire*

Personnellement, je n’aime pas le foie gras… trop gras… C’est un foie malade, cirrhosé… Berk… Désolée pour ceux qui aiment, je ne voulais pas les écoeurer ! J’ai juste du mal avec le gavage « traditionnel » des oies, qu’on tue presque en les over-nourrissant.
Pour ma part, je préfère un engraissage plus doux : mettre l’animal au repos (dans un parc restreint) pendant 2 semaines, en lui donnant à volonté du complément qui engraisse (pâtée de maïs ou purée de pommes de terre cuites…), ça me semble moins inhumain. En plus, la viande est juteuse, juste grassouillette, et le foie pareil. Ce n’est pas du foie gras, mais tout l’animal est délicieux.

Le canard de Barbarie est connu comme un excellent canard de chair : sa carcasse, longue et musclée, donne une viande délicieuse. Mh, du canard rôti ! Au miel, aux herbes… toutes les fantaisies sont possibles !

L’élevage domestique des canards de Barbarie est encouragé dans les pays du Tiers Monde comme « contrôleur de parasites ». En effet, la présence de canards dans un pâturage (de vaches…) limite la prolifération des mouches de 90% ! Une vraie aubaine pour les animaux qui pâturent (qui sont débarrassés de leurs mouches), comme pour les canards (qui se régalent)…
A la maison, les canards sont libres sur la pâture du cheval. Aucune mouche ne vit longtemps si elle s’intéresse aux crottins ! C’est vraiment un confort pour le cheval… et les canards se gavent de mouches sans que je n’aie rien à faire !

Conclusion

Le canard de Barbarie est un animal très adapté à une production domestique. Il est robuste, profite de tout, et accompagne avec bonheur les animaux qui pâturent...

La permaculture de Sepp Holzer

Extrait d'un DVD de Sepp Holzer
en français

 

Et pour les anglophones...
un document plus long en 3 parties

Bienvenue !

Bienvenue sur mon blog!

Vous trouverez ici mes réflexions sur "tout et rien", principalement sur notre société "civilisée"... mais aussi sur la psychologie, l'éthologie (le comportement)... et tous les sujets qui m'interpelleront (car ils sont nombreux!)
En plus je suis une râleuse invétérée (je suis gauloise lol) donc il y a de quoi faire.
Heureusement pour vous, je n'aime rien de plus que de donner des solutions contre ce qui me fait râler! Comme je me le répète souvent : "s'il y a des solutions, c'est que les problèmes sont sans gravité"...

Vous pourrez aussi lire sur le survivalisme, ou précisément "mon survivalisme" (sans me la jouer "mein kampf"). ^_^
En effet je ne vois pas la survie (à moyen et long terme) uniquement comme un combat. C'est peut-être parce que je suis une femme, mais je considère la survie comme principalement soutenue par la production de nourriture, de confort, etc etc...
Les disciplines plus "viriles" (défense personnelle...), si elles sont nécessaires, ne servent à rien s'il n'y a rien à défendre!

Enfin vous aurez compris, mon "survivalisme" me dirige toujours, plus ou moins directement, vers une certaine autarcie.
Là non plus, n'imaginez pas une ermite vivant seule dans sa grotte. Les humains ont survécu jusqu'à nous donner vie car ils vivaient en groupe. Ils compensaient l'absence de moyens "modernes" par leur coopération...
Je parlerai donc de l'autarcie d'un point de vue "récup'", bricolage, mais aussi troc, entraide...

Bonne lecture!
N'hésitez pas à commenter pour poser vos questions ou donner vos idées!