jeudi 5 mai 2011

Survivaliste... forcément végétarien??

Dans une optique de survie, on pense aux aliments les plus facilement produits, en grande quantité, de façon sûre... et qui suffisent pour maintenir en vie. Dans ce cas, le végétarianisme semble adapté.
Pour ma part, je ne suis pas végétarienne (et encore moins végétalienne). J'assume avec un haussement d'épaules la "culpabilité" de manger d'autres créatures (viande, poisson).
D'un autre côté, quand on mange un fromage, on mange des petites bactéries qui n'ont rien demandé...
Et même en mangeant une graine, on ne peut éviter de manger les micro-organismes qui sont dessus; et d'ailleurs, la graine, elle est une forme de vie! Veut-elle être mangée?...
Passons mon raisonnement (par l'absurde!) sur le régime alimentaire...


Je voudrais tout simplement que les gens qui ne supporteraient pas de tuer un animal ne mangent pas la viande de pauvres bêtes industrielles.
Souvent séparés de leur mère dès que possible (poussins sans maman, mammifères nourris au bibi sous un seau...) ils n'ont jamais pu faire autre chose que de se marcher les uns sur les autres dans des conditions horribles... Leur reproduction? Forcée par la luminosité et des "compléments" douteux dans l'alimentation... Leur mort? Plus horrible encore! Serrés comme des sardines dans les camions, une partie meurt de soif et de faiblesse, piétinée... La mort "légale" est presque pire: les gens qui mettent à mort sont des employés, peu leur importe la VIE à laquelle ils doivent mettre fin. Ils blessent, sans pitié, avant que la mort ne vienne, entourée de terreur, de cris et de sang...
Si vous ne supportez pas l'idée de tuer un lapin, ne mangez pas de viande!! Mais ne m'empêchez pas (moi qui suis sans coeur!) de mettre fin à la vie d'un animal. Moi, je ne l'aurai pas fait souffrir toute sa vie. Je fais même en sorte qu'il en profite! Et je prendrai soin de rendre sa mort aussi inattendue et indolore que possible. Ainsi, pas de peur, pas de blessures et de souffrances... Et moi j'ai ma viande. *sourire*

La consommation de viande a plusieurs qualités:

  1. La viande apporte des protéines facilement digestibles et disponibles pour l'organisme. Consommée en quantité raisonnable, elle est un atout pour la construction et la réparation de notre corps. (Comme tout, trop de viande provoque des maladies, comme la goutte...)
  2. Les animaux sont un "stockage frais" de nourriture. En hiver, lorsqu'il ne reste que quelques feuilles (épinard...) et des féculents, une viande rôtie est un vrai aliment "frais" qui met du baume au coeur.
  3. Tout simplement, une bonne viande est un plaisir qui se déguste. Ça remonte le moral! C'est un argument important dans une optique de survie à long-terme.
De plus, un humain est un animal (si si) omnivore et ô combien opportuniste. Ce qui nourrit l'humain, c'est... tout ce qui passe! Autant y prendre du plaisir en mettant en scène chaque aliment!

Aujourd'hui, j'aimerais écrire quelques mots sur l'élevage domestique d'un pont de vue "survivaliste". Il s'agit donc d'un élevage aussi autarcique que possible (où on produit la nourriture sur le terrain).
Comme je suis une "idéaliste" qui n'aime pas martyriser les animaux -même ceux que je vais manger!-, je cherche à leur offrir des conditions de vie agréables, qui collent au mieux à leurs besoins.



Ainsi, mes animaux ne vivent pas cloîtrés dans des petits logements individuels, sur une grille, avec comme unique occupation une gamelle, et la rencontre occasionnelle avec un membre du sexe opposé (mais uniquement pour la reproduction!)

Mes animaux vivent aussi libres que possibles.
Les poules sont libres, ou dans des parcs extérieurs (poules avec poussins... j'ai des oiseaux de proie chez moi....) Lorsque c'est la période des semis, et qu'elles me saccagent tout... *soupire*, elles vont en tracteur à poule! (Une grande cage posée sur le sol là où je veux qu'elles grattent)
Les lapins et les cochons d'inde vivent en groupes de reproducteurs. Les jeunes, une fois séparés (pour éviter une reproduction "sauvage", sont par groupe de sexes. Ainsi, ils peuvent avoir les interactions normales dont ils ont besoin avec d'autres individus: on obtient des animaux actifs, attentifs, et pas du tout peureux! (contrairement aux lapins de clapier qui bondissent au moindre bruit) D'ailleurs je me refuse à élever des lapins/cobayes dans des cages en grillage: ils ne peuvent rien ronger, la cage est vide... en plus d'être seul, ils n'ont aucune jouet ou nourriture longue à manger... Chez moi, c'est "clapier amélioré", c'est à dire grand clapier ouvert sur un parc. L'intérieur est un abri apprécié lorsqu'il fait trop chaud, trop froid ou trop humide.
Les canards et les oies font littéralement leur vie. Ils sont libres, et rentrent s'abriter quand ils le veulent, et pour dormir. Ils ne font aucun dégâts aux cultures, à part peut-être aux salades, mais celles-ci sont dans le potager...
La chèvre (bientôt "les") est à la chaîne. Oui oui! La journée, elle est attachée à un long câble pour molosses, qui lui permet de brouter tout ce qui est à sa portée. Elle entretien ainsi les bordures des haies, les bosquets de ronces, et tond les vieilles chaumes d'herbe.
Les cochons ont des chambres faiblement illuminées et bien tempérées. Ils ont en permanence accès à leur "cour" enherbée. Dès qu'il y a des récoltes de faîtes, ils sont mis sur le bout de champ (avec la Super Clôture Electrique Anti-Fuites) pour labourer. Ils mangent les dernier tubercules, les insectes, larves et autres... Ils me fument le bout de terrain en même temps. Ils peuvent se dérouler dans la gadoue autant qu'ils en ont envie.
Les pigeons -qui vont bientôt arriver- seront logés dans une grande volière (pour les animaux de reproduction) ou des petites volières par 6 ou 12 (pour les jeunes non accouplés). Ils y auront des nids abrités et tempérés, et une promenade extérieure pour profiter de l'air de la campagne.

Les animaux mangent aussi naturel que possible. Cette année, nous achetons leur nourriture (céréales principalement): les cultures n'ont pas encore grandi! Dès cet hiver et surtout l'année prochaine, les animaux profiteront des délicieuses nourritures qui poussent sur le terrain...

Tout ça pour dire que si l'élevage est le premier "poste" auquel on pense... souvent cette autonomie n'est qu'une illusion: devoir acheter la nourriture pour élever ses lapins, ce n'est pas faire un élevage autarcique! S'il n'y a plus de nourriture, il faudra abattre!... Bof bof...
Tout en pensant à l'élevage, il faut construire une agriculture durable, efficace et intégrée. Cultiver des patates par tonnes si vous n'avez que des oiseaux est ridicule! Par contre si vous avez des cochons, c'est logique...
Nous construisons ainsi notre "écosystème domestique" en fonction de nos goûts et du terrain.

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